Télécommunications: vers une nouvelle taxe suicidaire
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Par LKT
Au ministère des Postes et Télécommunications, on veut instaurer une taxe annuelle de 1$ (pour les appareils mobiles 2G) et de 7$ (pour les appareils mobiles 3G-4G) en vue, soutient-on, de lutter contre le vol. Cette opération, qui est gratuite dans le monde entier, est payante au Congo et sera gérée par des sociétés étrangères à la place d’une société congolaise. La population, qui est criblée de taxes, est très mécontente de cette opération, qui réduit son pouvoir d’achat. Déjà, on a refusé la solution gratuite proposée par la GSMA.
Cette série de taxes téléphoniques pour les Congolais de 1$ (pour les appareils mobiles 2G) et de 7$ (pour les appareils mobiles 3G-4G) à chaque abonné téléphonique est envisagée, argumente-t-on, pour remplir les caisses de l’Etat. Il y avait lieu de récupérer l’argent de la fibre optique, qui a disparu des caisses de l’état et de redynamiser la poste. Seule la politique de la cueillette des taxes risque une fois de plus d’être utilisée par le Gouvernement, faute d’ingénierie pour valoriser l’actif de l’Etat. Pire, aucun appel d’offre n’a été lancé pour valoriser le patrimoine de la poste et exploiter ses différentes licences au niveau des postes et télécommunications.
Selon des observateurs, le méga procès Kamerhe, dit procès des 100 jours, ne semble avoir découragé personne. On apprend chaque jour que des millions de Dollars ont disparu des caisses de l’Etat et pris des destinations inconnues, en liquide ou sous forme d’exonérations ou autres subterfuges, si ce n’est des trafics d’influence, qui permettent à certains hommes d’Affaires étrangers de sucer le peu que l’économie congolaise possède encore. La capacité de résilience du Congolais est mise à rude épreuve.
Au milieu de cette morosité, de ces angoisses des lendemains incertains de la Covid-19, le cellulaire reste le seul moyen de communication sociale tout comme de gestion à distance des affaires tant publiques que privées.