A travers un forum initié avec une certaine complicité: Des Belges forcent une révision de la Constitution en RDC
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Par MKM
Il est prévu ce lundi 24 Août l’ouverture à Kinshasa d’un Forum dit de consensus sur la réforme électorale en RD Congo. Ce, à l’initiative de l’Université de Liège, en Belgique, sous la médiation du Pr Bob Kabamba pendant 7 jours. Le centre interdiocésain, situé dans un quartier hyper sécurisé dans la commune de la Gombe, est le cadre retenu pour cette rencontre, avec notamment comme participants Néhémie Mwilanya (FCC), Jean-Marc Kabund (UDPS), Aimé Boji Sangara (UNC), Martin Fayulu Madidi (EciDé), Adolphe Muzito (Nouvel Elan), Moïse Katumbi Chapwe (Ensemble pour la République) et Jean-Pierre Bemba Gombo(MLC).
Bien connu de plusieurs Congolais, Bob Kabamba compte parmi les artisans de la Constitution en vigueur en RDC depuis février 2006, avec l’appui de la même Université de Liège, proche du parti Mouvement Réformateur (MR), de Louis Michel. Taillée sur mesure, comme si le pouvoir ex MP était éternel, cette Loi fondamentale lui fait aujourd’hui des malheurs. Il y a des grincements de dents au Front Commun pour le Congo (FCC), qui ne sait plu à quel saint se vouer. Tous les actes du Président de la République, Félix–Antoine Tshisekedi, sont conformes et trouvent une explication plausible dans le Texte majeur que le régime avait fait adopter en 2005 sans une touche UDPS.
Ce n’est pas exagéré en soutenant haut et fort que la réforme envisagée de la loi électorale est une voie ouverte à la révision de la Constitution. On connait bien les acteurs politiques. Deux ans durant ont été perdues, la MPP qui s’est muée en MP ¨d’abord et FCC par après, tentait à modifier des dispositions intangibles pour obtenir un troisième mandat. Des dialogues sous multiples formes ont été tenus. La détermination de certains politiques a été pour beaucoup jusqu’à la tenue des élections à la date du 28 décembre 2018.
Reste aux institutions mises sur pied de prouver de quoi elles sont capables. Aussitôt les réformes annoncées pour rétablir le fonctionnement normal de l’Etat, ceux qui sont censés batailler pour l’intérêt communautaire se piègent. C’était prévisible, les deux coalisés n’ont jamais été d’accord sur le modus operandi. Difficile pour eux. Quand le FCC s’accroche à la continuité avec ses tares, le CACH veut le changement.
Le Forum de Bob Kabamba boudé
Dans un Twitter, le Haut représentant du Chef de l’Etat note :» L’anacyclique de Kabamba = abracadabra. Vice-consul par antiphrase, expert dans la lèche.Le « nègre de maison » est comme une baleine. La guerre ouverte, elle ne voit pas devant elle. Le premier chantier au Congo n’est pas le DIALOGUE c’est l’ETAT.Bobo, vous le voyez pire que tout ». Si lui Kitenge Yesu est un peu philosophique pour comprendre son rejet du Forum de Kabamba.
D’autres Congolais se sont prononcés sans ambages. Le Pr Kankwenda Mbaya indique que » l’ICREDES (Institut congolais de Recherche en Développement et Etudes Stratégiques) est indigné et s’oppose à toute initiative de ce genre et de portée politique qui ne vienne pas des instances nationales congolaises, publiques et/ou privées.Notre mémoire nous renvoie au rôle néfaste de l’Université de Liège dans la sécession katangaise de 1960-1963.Compatriotes tenons-nous debout».
Le Message de S.T Kamatanda Mulongeshi dans le même sens,» les Congolais jaloux de leur pays disent NON et NON à ce forum, véritable injure à leur mémoire collective «. En réponse à Kitenge Yesu, Eddy Tshimanga note, pour sa part, «En consommateur docile de la rationalité capitaliste aliénante, le Professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège joue au commissionnaire pour la reconfiguration de la dynamique macabre de Genève».
A voir la liste des participants politiciens, l’UDPS est bien piégée dans un forum où ses points de vue risquent de ne pas être pris en compte.