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Procès en appel du Programme de 100 jours :L’avocat de Samih Jammal fait de graves révélations

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Procès en appel du Programme de 100 jours :L’avocat de Samih Jammal fait de graves révélations

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Cet homme d’affaire libanais, longtemps installé en RDC, n’a perçu dans ce dossier que 3%, soit 2,1 millions USD sur les 57 millions USD débloqués par l’Etat congolais!
Par LKT

Sauf imprévu, le procès en appel dans l’affaire Kamerhe et consorts contre le ministère public sur le détournement de fonds destinés dans le Programme spécial des 100 jours du Chef de l’Etat, s’ouvre aujourd’hui vendredi 21 août 2020.Ainsi, à quelques heures de l’ouverture de ce procès en appel, l’un des avocats deSamihJammal, patron de l’entreprise de construction Samibo, a fait de graves révélations.

Selon cet avocat français, Jamal Taleb, son client n’a perçu que 3%, soit 2,1 millions USD, sur une enveloppe de 57 millions USD débloqués par l’Etat congolais pour la construction des logements des militaires notamment à Kinshasa.
Il a précisé que Samih Jammal n’a pas reçu la totalité de la somme convenue pour la construction de ces 3000 maisons préfabriquées.

Le juriste fait savoir que son client s’est engagé, par ailleurs, à travailler sans avoir perçu une bonne part du montant proposé. »Samih Jammal n’a pas attendu d’être payé, parce qu’un planning de décaissement a été envisagé, programmé et même signé. Il s’est tout de suite engagé, avec son partenaire turc, pour commencer la fabrication, parce que nous sommes dans un programme d’urgence de 100 jours », a martelé l’avocat.

Au cours d’une émission sur la radio Top Congo, l’avocat du Libanais Samih Jammal a soutenu que près de 1000 maisons sont prêtes à être livrées. « Nous sommes aujourd’hui à 1000 logements prêts à être livrés depuis la Turquie de la part du partenaire de Samih Jammal », a-t-il confirmé.

A en croire cet avocat, la qualification détournement des deniers publics ne concerne pas Samih Jammal, son client. « Une qualification qui ne le concerne pas, parce que Samih Jammal n’est pas agent public. Il n’est pas dépositaire des prérogatives de puissance publique, il n’est pas non plus chargé d’une mission de service à laquelle, il est appelé à gérer des fonds publics », a précisé l’avocat Jamal Taleb.

Et de poursuivre, « le procès de première instance n’a pas démontré que Samih Jammala été coupable de quoi que ce soit ». C’est ainsi, il n’y a, pour lui, aucune raison de penser qu’il y a lieu détournement de deniers publics, encore moins de non réalisation du travail pour lequel il a contracté avec l’État congolais.

L’avocat français a remis donc en cause le jugement qui a condamné son client, en estimant qu’il était émaillé de plusieurs erreurs. « Le jugement de première instance a été fait avec de graves erreurs d’appréciation, de forme et de fond », a aussi soutenu Talep, qui espère que les juges dans le procès en appel sont, généralement des magistrats plus expérimentés pour corrigerces erreurs d’appréciation.

Pour lui, la justice congolaise doit revenir sur les faits retenus par le tribunal au premier degré. Et de conclure, « nous attendons légitimement de la justice congolaise, notamment du juge d’appel, qu’ils rétablissent les faits, qu’ils reviennent à la situation pour réhabiliter Samih Jammal dans ses droits ».

Pour rappel, l’homme d’affaires libanais, Samih Jammal, a été condamné le 20 juin dernierà 20 ans des travaux forcés pour « détournement des deniers publics, corruption et blanchiment d’argent ».

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