En réaction à la déclaration de Muzito, Bernadette Tokwaulu priorise la réconciliation des Congolais contre l’attaque du Rwanda
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Dans une réflexion sur les propos tenus récemment par Adolphe Muzito qui exhorte la RDC à déclarer la guerre au Rwanda, une Congolaise, analyste politique, Bernadette Tokwaulu, donne de la voix et propose sur des réseaux sociaux des pistes de solution pour faire de la RDC une nation véritablement forte et mettre fin à l’instabilité chronique qui sévit depuis des années à l’Est du pays.
«A mon avis, dit-elle, l’ex 1er ministre Muzito a voulu dire que la déstabilisation de la RDC est du fait du dictateur Paul Kagame pour la balkanisation de la RDC, le pillage de notre coltan pour développer son pays et empêcher le retour des hutus génocidaires et leur famille au Rwanda».
Et de poursuivre, « la volonté hégémonique de Paul Kagame, son refus de réconciliation avec les hutus génocidaires et le pillage de notre coltan sont les raisons de la déstabilisation de notre pays. Notre pays en l’état ne peut pas faire la guerre au Rwanda. Nous avons besoin d’une armée forte.
Pour que notre armée soit forte, nous devons faire comme les USA et le Royaume-Uni pendant la 2ème guerre mondiale. Ils ont mis à l’index de l’armée et de toutes les Institutions du pays pendant toute la durée de cette guerre tous leurs citoyens d’origine allemande et japonaise.
C’était douloureux souvent injuste mais nécessaire pendant toute la durée de la guerre. Cela signifie que tous les citoyens ayant des accointances d’origine avec le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi doivent être mis en réserve de l’armée et des Institutions avec un pouvoir décisionnel pour la bonne marche de l’Etat.
C’est-à-dire, s’ils ne peuvent pas être ministres, ils peuvent être PDG». Pour Bernadette Tokwaulu, ceci soulève le problème des Banyarwanda, dits Banyamulenge, issus de l’immigration, donc, qui n’ont pas de terres : ceux qui sont Congolais ont le droit de vivre en paix dans leur pays, mais n’ont pas le droit de s’approprier, par la force, les terres des autochtones Mai-Mai. Jusque-là, comment faisaient-ils ? «Ils louaient ou achetaient les pâturage aux chefs coutumiers ?
Si c’est un problème de représentation politique, la loi doit y remédier et permettre aux composantes nationales qui ont un problème de représentation d’être représentées. Par exemple, les Banyarwanda, les femmes, les pygmées les chefs coutumiers etc… Nous devons prendre les dispositions qui s’imposent pour notre armée.
Que faire pour renforcer nos Institutions ?
1. Pour l’analyste Tokwaulu, CACH et FCC doivent gérer le pays ensemble, sans tergiversations du Président Tshisekedi qui parle de déboulonner à l’extérieur et mis en difficulté à l’Intérieur.
2. Elle exhorte aussi que l’opposition, composée de Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba, Moise-Katumbi, à convaincre la Communauté Internationale et le Pouvoir, qu’il n’y a pas de Paix, ni développement sans Institutions fortes. Selon elle, l’opposition doit égalementobtenir l’indépendance de la Ceni et de la justice. L’opposition doit obtenir la fin des dérives autocratiques de l’ancien régime pour décider des candidats à la présidentielle de 2023 et terroriser la population.
Fin de la manipulation de la loi électorale contre Jean-Pierre Bemba. Non. Pour l’analyste, la subornation des témoins n’est pas égale à la corruption. Ce sont deux articles différents du code, tout comme l’escroquerie n’est pas égale au vol;
La loi pour permettre la double nationalité doit être adoptée maintenant. Pour elle, nous avons besoin de notre diaspora, sa visibilité, son argent et ses carnets d’adresse pour crédibiliser notre pays;
Les sanctions internationales doivent être maintenues ou obtenues contre toutes les personnalités qui ont saboté le dernier processus électoral.
3. L’année 2020 doit être le moment de la réconciliation de l’opposition et du pouvoir pour ensemble négocier le retrait de Kagame de la RDC.
Selon Tokwaulu, les leaders de l’opposition ne doivent accepter aucun poste institutionnel pour eux-mêmes. L’objet n’est pas un énième partage de postes. Le peuple nous regarde.
En conclusion, «si le pouvoir de Kinshasa veut vraiment libérer le pays de la désolation que sème Paul Kagame, il faut régler les problèmes ci-dessus pour le renforcement de nos Institutions pour négocier en position de force avec le fameux Maitre des Grands Lacs.
Quels sont les termes des négociations avec Kagame ? :
Qu’il se réconcilie avec ses Fdlr qui doivent être renvoyés au Rwanda comme les blancs et noirs d’Afrique du Sud;
L’exploitation ducoltan et autres minerais en business commercial en payant des impôts.
Qu’il oublie son projet de balkanisation. Si c’était possible depuis 1997, il aurait déjà réussi.
A contrario, si le Pouvoir a peur de Kagame, notre peuple va continuer à être massacré à Beni, OïchaMinembweetc»
Tokwaulu précise que «je parle de peur, pas de complicité. Sinon, le drapeau rwandais flotterait sur Goma qui avait été occupé 3 jours. Vous vous souvenez!
A bon entendeur ! Qui a peur de Kagame ? »
(Traitement de l’Analyse de Bernadette Tokwaulu publiée sur les réseaux sociaux)