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Pénurie d’eau à Mbuji-Mayi : Yvonne Ngoyi déplore le calvaire des femmes

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Pénurie d’eau à Mbuji-Mayi : Yvonne Ngoyi déplore le calvaire des femmes

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Face à la pénurie très récurrente d’eau tant à Mbuji-Mayi chef-lieu de la Province du Kasaï Oriental qu’à l’intérieur avec toute la cohorte des conséquences fâcheuses qui se répercutent sur l’ensemble de la société dont notamment les viols, les violences et harcèlement sexuels des femmes et jeunes filles auxquels s’ajoutent les maladies d’origine hydriques, les accidents de circulation, les noyades d’enfants dans les rivières Muya, Lubilanji, Kanshi et c’est au moment où les épidémies de choléra, et du virus à maladie d’Ebola sévissent çà et là.

Mme Yvonne Ngoyi, chevalière de la plume et actuelle présidente du conseil d’Administration de l’Union des femmes pour la Dignité Humaine UFDH en sigle n’est pas restée en marge de son statut d’humanitaire, elle est montée au créneau pour décrier cette situation très  alarmante en indiquant que la femme est et reste un être à part entière au même titre que son partenaire homme.

Elle trouve inadmissible que la femme soit continuellement soumise à un traitement cruel qui n’honore pas sa dignité humaine et c’est au mépris des textes juridiques tant nationaux, régionaux qu’internationaux qui interdisent toute forme d’esclavagisme et qui constitue un frein au développement de ses potentialités intellectuelles.

Se penchant sur les conditions de vie de la femme en rapport avec l’eau dont l’importance vitale n’est pas à démontrer, Madame Yvonne Ngoyi très révoltée, constate amèrement que la tête de la femme au lieu d’être concentrée à la réflexion comme l’homme, elle est devenue un charriot de transport et c’est sur une longue distance de lourdes charges telles que des produits agricoles, le bois de chauffe, les sacs de braises au point qu’en ce qui concerne l’eau, elle est devenue le tuyau de raccordement d’eau de la source au ménage, pendant que l’homme est assis dans un bureau climatisé, réfléchissant aux problèmes tant socio-économique que culturels de la société, tandis que les autres  sont assis à longueur des journées sous l’ombre des arbres, taillant bavette autour de la politique, le sport, la musique alors que les autres se livrent aux jeux de cartes et de dames, attendant que la femme vienne leur donner à manger.

Comme si cela ne suffisant pas, le calvaire de la femme ne se limite pas là, car après un dur labeur sous le soleil ardent, sous la pluie, l’homme cherche à abuser d’elle pour satisfaire son appétit sexuel jusqu’à la considérer comme une machine de production  d’enfants dans le non-respect du planning familial. Plus qu’un plaidoyer, Mme Yvonne Ngoyi  interpelle à ce sujet le Gouvernement du nouveau Régime RD Congolais pour qu’à cette heure du changement cet état de choses qui frise le Néo-colonialisme disparaisse.

Son indignation s’explique par le fait que 59 ans après l’accession de la RDC  à sa souveraineté tant  nationale qu’internationale et pendant les 4 régimes qui se sont succédés contrairement au principe de la redevabilité, la population n’est pas en mesure d’accéder aux services sociaux de base et qu’à cette heure de la mondialisation, on soit appelé à assister à un spectacle de mauvais goût où l’on voit les femmes, jeunes filles et garçons sillonner çà et là avec des bidons  jaunes et des bassins sur la tête à la recherche de cette denrée vitale. Voilà pourquoi elle élève sa voix et déclare : « cette fois et plus que jamais, la tête d’une femme doit cesser d’être un tuyau de raccordement d’eau de la source au ménage».

En conclusion, elle souligne que c’est une honte pour la RD Congo réputée scandale géologique de la planète terre et que le Kasaï Oriental capitale mondiale du diamant industriel de voir la femme et la jeune fille être chosifiée et réduite au rang d’une bonne pour les travaux domestiques, chose qu’on ne voit jamais dans certains pays d’Afrique comme la Lybie, l’Angola et l’Afrique de Sud.

Au regard de profondes mutations qui s’opèrent dans le pays, il importe aux nouvelles Autorités tant  Provinciales que nationales de trouver des solutions idoines pour honorer la dignité de la femme et que prenne fin le refrain  de la chanson eau, électricité et insécurité  c’est un but signé par Yvonne Ngoyi dans le camp du pouvoir, aux parties impliquées de relever le défi en jouant leur part.

Par Joseph Mundela Wa Diese /CP

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