Sud-Kivu : 32 groupes armés s’engagent à un « cessez-le-feu »
Partager
32 groupes armés locaux, actifs dans la région du Sud-Kivu, se sont engagés à observer un «cessez-le-feu». C’était à l’issue d’une rencontre de centaine de personnes comprenant des rebelles, des représentants des Forces Armées de la RD Congo (FARDC), de la Police Nationale Congolaise (PNC), de la société civile, des députés tant nationaux que provinciaux qui a eu lieu du 18 au 20 décembre à Murhesa, près de Bukavu.
Rebelles, représentants des FARDC, de la PNC, de la société civile, députés tant nationaux que provinciaux réunis
Selon le site lalibre.be, il a été décidé d’un «engagement de tous les responsables des groupes armés congolais présents à Murhesa à une cessation des hostilités dès le 23 décembre 2019», comme le relève un communiqué du 21 décembre 2019. Il s’agit pour ces groupes armés d’observer «un cessez-le-feu» dans la province du Sud-Kivu à partir de cette date.
Une proposition a, par ailleurs, été faite en faveur du «lancement des opérations conjointes entre groupes armés locaux et les FARDC (armée régulière) pour traquer les groupes armés étrangers présents sur le territoire national». Interrogé, le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole des opérations «Sokola II», au Sud-Kivu, a toutefois émis des «réserves» concernant le respect de cet agenda.
71 rebelles rwandais et 1.500 proches rapatriés
Le 23 décembre dernier, jour où le «cessez-le-feu» était censé entrer en vigueur, des affrontements ont eu lieu dans le territoire de Kalehe (nord) de la province du Sud-Kivu, ce qu’a confirmé le capitaine Kasereka, expliquant que les FARDC ont attaqué des positions du groupe armé Maï-Maï Nyatura El Kalume.
L’officier a, par ailleurs, accusé cette milice d’être en lien avec le groupe armé hutu rwandais Conseil National pour la Renaissance et la Démocratie (CNRD). Ce dernier a été mis en dérouté début décembre par l’armée. 71 de ses membres et 1.500 de leurs proches ont d’ailleurs été rapatriés le samedi au Rwanda.
La région de l’est congolais (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri notamment) est en proie aux violences depuis 25 ans. Quelques 130 groupes armés y sont actifs, d’après le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC), de l’Université de New York.
Par YHR