Kongo Central : Des députés provinciaux en appellent à l’harmonie entre les institutions
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La situation laissant à désirer qui prévaut dans le Kongo Central où les relations entre ses deux grandes institutions censées conjuguer ensemble leurs efforts en vue de l’émergence de cette province se trouvent de plus en plus ravalées loin des cimes, arrangent très mal certains députés provinciaux œuvrant pour la légalité. Ces derniers, au regard des violations graves et manifestes des lois de la République délibérément orchestrées par le bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, ont été, le 25 décembre dernier, autour d’une même table.
C’était pour analyser la situation politique qui prévaut au sein de cet organe délibérant où il est constaté avec beaucoup d’amertume que son Président a acquis la sale habitude d’agir et de décider seul ; faisant ainsi fi les recommandations formulées par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo lors du Forum national sur la décentralisation et du Congrès sur l’état de la nation à l’issue desquels il a appelé les institutions tant nationales que provinciales notamment à la cohésion et à la concertation pour éviter toute sorte de crise pouvant freiner l’élan du développement du Kongo Central.
Ayant passé au peigne fin toutes ces situations, les députés provinciaux qui s’étaient en effet autoproclamés légalistes ont invité le Président de l’Assemblée provinciale à respecter scrupuleusement les lois de la République et le règlement intérieur dont certains de ses articles sont intentionnellement violés.
Il s’agit notamment de l’article 5 qui stipule que le siège de l’Assemblée provinciale est établi à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, et plus précisément au n° 32 de l’avenue Mfulu Massaka dans la ville de Matadi et dans la commune portant le même nom. Il peut être transféré en tout lieu de la province sur décision du bureau ou de la plénière.
Il y a ensuite l’article 64 qui, en ce qui le concerne, dit que l’Assemblée provinciale ne prend ses décisions que si deux tiers de ses membres sont présents.
Toutefois, poursuit cet article, si à la première séance, le quorum de deux tiers n’est pas atteint, le Président suspend le vote et, à la séance subséquente portant sur la même matière, les décisions sont valablement prises à la majorité relative. Enfin, il a l’article 86 qui, lui, indique que lorsqu’un député provincial est nommé à une fonction incompatible avec l’exercice de son mandat parlementaire, celui-ci est suspendu. Il reprend de plein droit son mandat après cessation de cette fonction incompatible.
Par ailleurs, au regard des irrégularités ci-haut évoquées, le vote de l’invalidation du rapporteur Nsalambi, selon ces mêmes députés légalistes, est nul et non avenu par le fait que ce dernier se réclame ne pas être l’auteur de cette fameuse lettre de démission pour laquelle il a porté plainte pour faux en écriture.
Ainsi, afin d’asseoir la stabilité et la paix au Kongo Central, tous ces députés provinciaux qui œuvrent pour la légalité ont enfin invité le Gouverneur Atou Maubuana Nkuluki, en harmonie avec l’Honorable Président Pierre Anatole Matusila et l’ensemble de son bureau à convoquer d’urgence une réunion interinstitutionnelle pour laver le linge sale en famille.
Par Dieudonné Muaka Dimbi