Pour  consolider leurs liens et leurs forces, des leaders africains de l’Internationale Socialiste (IS) s’étaient donné  rendez-vous à Kinshasa, capitale de la RD Congo, pour se concerter et débattre de la situation de leur organisation et de certaines questions du continent. La concertation s’est tenue le samedi 21 décembre 2019 dernier à Béatrice Hôtel, en plein centre-ville de Kinshasa. C’atait  sous la direction de Freddy Kita Bukusu, président du Mouvement Populaire pour le Progrès Social (MPPS) et vice-ministre congolais du Plan. Il s’agissait d’une rencontre préparatoire du Comité de ces leaders africains, en prélude aux  activités qu’ils vont entreprendre dans les trois prochaines années.
La rencontre de Kinshasa est aussi organisée en marge de l’investiture de Mohamed Bazoum, candidat socio-démocrate à la présidentielle de 2021 au Niger. Etant donné que ce dernier fait partie des membres de cette structure continentale, et doit bénéficier de l’apport consultatif et de l’observation électorale de l’IS. Quant à  Martin Ziguele, il  sera lui aussi investi par son parti, en République Centrafricaine.

Il sied de souligner que, ce sont ces leaders africains de l’IS qui avaient décidé de la mise en place d’un cadre de concertation des socialistes et démocrates d’Afrique. Parmi les leaders socialistes africains ayant pris part à la rencontre, il faut citer Martin Ziguele, ancien Premier ministre et député national de la République Centrafricaine, Andrès Essono Ondo, secrétaire général de la Convergence pour la Démocratie Socialiste (CDPS), de la Guinée Equatoriale, Bonaventure Mbaya, président de Convergence Citoyenne et ministre honoraire de la République du Congo, Emmanuel Degbevi Golou, président du Parti Social-Démocrate (PSD) et président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste et Raymond Kahungu Mbemba de la RDC.

Jetant les bases d’une mise en place d’un cadre de concertations des leaders africains socialistes et démocrates, les travaux de cette réunion ont été menées sur 4 pistes à savoir : la réflexion sur le soutien et l’accompagnement de leurs camarades déjà déclarés candidats aux élections pour leur succès, le recensement de leurs camarades membres pays par pays afin de constituer un groupe important, la mise en place d’un lobbying dans leurs pays respectifs et à travers le monde pour faire entendre leur voix et enfin l’élaboration d’un plan stratégique triennal 2020-2022 qui leur servira de boussole et de baromètre.

Dans son mot de circonstance, le vice-ministre Kita a commencé par remercier tous les leaders africains avant de donner les grands axes de ces travaux ayant réunis à Kinshasa les partis travaillistes, sociaux-démocrates et socialistes du continent africain. Le vice-ministre Rd-Congolais du Plan a aussi rappelé que la rencontre de Kinshasa était l’aboutissement de la volonté exprimée par les Leaders africains en mars dernier à Niamey au Niger. Après avoir remercié la presse d’être venue couvrir leur réunion, Freddy Kita a lancé, à huis clos, les travaux de réflexion sur les grandes lignes d’une stratégie commune d’organisation des leaders africains.

La RDC, berceau du progressisme et de la sociale démocratie

Dans son mot de remerciement, Martin Ziguele a commencé par rappeler le combat politique du progressiste congolais Patrice Emery Lumumba qui, selon lui, était la lumière de la l’Afrique centrale. Pour l’ancien Premier ministre centrafricain, le progressisme, la sociale démocratie et le mouvement en faveur des forces du progrès sont nés en terres Congolaises. Selon Martin Ziguele, le mouvement progressiste africain ayant ses racines en RDC, c’est un hommage à l’histoire que les responsables des partis politiques progressistes d’Afrique se réunissent à Kinshasa pour essayer de déblayer le chemin ensemble pour le succès des idéaux du progrès en Afrique centrale et pour le reste du continent.

Pour lui, il est donc important que toutes les forces progressistes africaines se réunissent ensemble pour réfléchir sur l’avenir. Car, dans leur démarche commune, ils feront en sorte que, dans leurs pays, chaque femme et chaque homme ait une vie décente dans un endroit décent et que tout le monde puisse vivre ses rêves en dehors de toute considération de religion, de région, de l’ethnie ou encore du pouvoir. C’est ainsi que se justifie donc ces travaux de Kinshasa qui vont jeter les bases de cette démarche commune.

Ziguele a conclu son mot en remerciant le vice-ministre Kita de les avoir invité tous à Kinshasa et que c’était un plaisir pour lui de voir, pour la première fois, un camarade qui arrive aux affaires et qui essaie de regarder derrière lui afin de voir l’état de toutes les forces progressistes et les réunir ensemble afin de se partager toutes les expériences positives pour contribuer à l’avancement d’un pays sur tous les plans.

Par Lucien Kazadi T.