Les ressortissants de Kalehe préoccupés par l’insécurité dans leur territoire
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L’Est de la République Démocratique du Congo est, depuis 1994, le théâtre de guerres et conflits armés à répétition. La chefferie de Buhavu située dans le territoire de Kalehe ne fait pas xception. Car, les déplacements massifs des populations y sont légion, aggravant ainsi la situation humanitaire dans cette entité.
La présence des réfugiés rwandais, des éléments FDLR et des groupes armés locaux dans cette entité ou dans ou celles qui lui sont périphériques ont rendu le territoire de Kalehe vulnérable en terme de sécurité, même si par moments, certains axes ont connu une certaine accalmie.
Cette situation préoccupe les ressortissants de Kelehe regroupés au sein d’une structure dénommée « Entente des ressortissants du territoire de Kalehe(ERTKA) » situé dans la province du Sud-Kivu ont, à travers leur président Norbert Muchiga Zihindula. Ce dernier a indiqué que depuis 2008, la chefferie de Buhavu par le truchement de Mwami Shosho Franc a décroché un arrêté local 2018/ 003 du 28 décembre 2018 portant reconnaissance de cette entente à titre consultatif de la chefferie de Buhavu. En d’autres termes, cette organisation avait reçu mandat de régler tous les problèmes ayant trait à la sécurité et au développement du territoire de Kalehe.
Cette démarche vise à tout mettre en œuvre pour la paix, la sécurité et le développement de ce territoire qui est confronté à un problème sérieux. Il faut noter que depuis que le Gouvernement a pris la décision d’identifier toutes les milices se trouvant dans le haut plateau, ces dernières ont pris à leur tour des armes pour troubler la paix dans ce territoire. Parmi ces milices, on distingue les milices étrangères et locales qui causent la fuite massive des populations vers les forêts. Ces milices traversent vers le parc et se dirigent vers Chabunda.
Plan de développement local et plan d’action de sécurité
Suite à cette reconnaissance, les habitants de la chefferie de Buhavu dans le territoire de Kalehe ont eu à discuter sur le plan de développement local. Ce plan a été implanté dans presque tous les groupements de cette chefferie. Ce plan de développement local a été finalisé avec l’appui technique de la province du Sud-Kivu et des services du ministère provincial du plan et aussi de l’ONG VNG International.
Il a été présenté officiellement jeudi dernier à Kinshasa par la délégation de ces communautés locales, au cours d’une conférence avec les notabilités vivant à Kinshasa regroupées au sein de l’Entente des ressortissants du territoire de Kalehe (l’ERTKA).
Ce plan de développement local a pour objectif de mobiliser et solliciter l’appui de cette communauté vivant à Kinshasa dans la mise en œuvre de ces deux plans (Plan de développement local et plan d’action de sécurité).
En dehors de l’objectif général, ce PDL a aussi des objectifs spécifiques, à savoir : présenter auprès de la communauté des ressortissants de Kalehe la vision de développement de la chefferie de Buhavu et de la sécurisation du territoire de Kalehe ; faciliter la compréhension auprès des membres des communautés les enjeux et les défis sécuritaires, ainsi que de développement dudit territoire ; explorer avec les membres des communautés l’appui que pourraient apporter les membres des communautés de Kalehe vivant à Kinshasa dans la mobilisation des ressources, afin de matérialiser le PDL et le PAS de Kalehe. C’est la raison pour laquelle après avoir terminé avec la base, les habitants de la chefferie de Buhavu sont venus à Kinshasa pour rencontrer les notabilités regroupées au sein de l’Entente des ressortissants du territoire de Kalehe(ERTKA).
Combattre l’insécurité et ses problèmes connexes
Pour contribuer de manière durable à la sécurité et au développement de leur entité, les filles et fils du territoire de Kalehe misent sur 7 axes prioritaires pour relever les défis, notamment combattre l’insécurité et ses problèmes connexes. Il s’agit principalement de : groupes armés(1) ; éradiquer les vols à mains armées(2) ; résoudre les conflits fonciers et tribaux, et de pouvoir(3) mettre fin à la circulation d’armes légères(4) ; rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la chefferie et partout (5); occuper lucrativement les personnes oisives suggestibles aux groupes armés et à la toxicomanie(6) et faire la promotion du genre.
Par Thony Kambila