Assemblée Nationale : 4 séances plénières seulement depuis l’ouverture de la session budgétaire !
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Et pourtant, des matières à traiter attendent d’être programmées, comme la mise en place du Comité des Sages, l’achèvement des Commissions Permanentes et autres
Par Marcel Tshishiku
Ouverts depuis lundi le 16 septembre, soit 37 jours, ou encore plus de 5 semaines, les travaux de la session parlementaire ordinaire de septembre 2019 ne semblent pas se dérouler selon le rythme auquel les observateurs intéressés s’attendaient. Ces travaux sont, en effet, marqués par une léthargie visible à l’œil nu, qui suscite des remous au sein de l’opinion publique, à telle enseigne que d’aucuns ne cessent de se poser la question sur les motifs réels de cette situation combien préjudiciable au bon fonctionnement de l’appareil étatique de la République Démocratique du Congo.
Et pourtant, en ce moment les Congolaises et Congolais souhaitent voir les députés nationaux se mettre résolument au travail, afin de réfléchir et de faire des recommandations contenant des solutions idoines à la crise socioéconomique dans laquelle le pays croupit depuis des décennies.
La léthargie est d’autant forte qu’hormis la première séance plénière consacrée à la cérémonie d’ouverture des travaux de la session, une autre séance plénière a eu lieu il y a plus d’une semaine. Cette séance a eu pour résultat l’examen et l’adoption du projet de calendrier de la session.
Deux autres séances ont eu lieu la semaine dernière. Elles ont permis à l’Assemblée Plénière d’examiner et de voter trois projets de lois de ratifications des prêts et de financements transmis en procédure d’urgence à la représentation nationale par le gouvernement de la République.
En moyenne, la représentation nationale a tenu une séance plénière après tous les 9 jours depuis la rentrée parlementaire. Cette moyenne est jugée insatisfaisante par les analystes car, à la lumière du calendrier de la session, des matières à traiter sont disponibles et attendent d’être programmées.
Ces matières concernent notamment la mise en place du Comité des Sages, l’achèvement des Commissions Permanentes, sans compter les rapports annuels de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
Il s’avère indispensable que ces quelques matières soient programmées et débattues en séances plénières, en attendant que le Gouvernement de la République dépose au Bureau de l’Assemblée Nationale le projet de loi de finances de l’exercice budgétaire 2020 et le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice budgétaire 2018, ainsi que tant d’autres matières qui ne sont pas encore apprêtées.