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Ebola en RDC : le vaccin rVSV-ZEBOV-GP autorisé par l’AEM sur le marché mondial

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Ebola en RDC : le vaccin rVSV-ZEBOV-GP autorisé par l’AEM sur le marché mondial

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a salué l’annonce faite par l’Agence européenne des médicaments (AEM) recommandant une autorisation conditionnelle de mise sur le marché du vaccin rVSV-ZEBOV-GP, qui s’est révélé efficace pour protéger la population contre le virus Ebola en RDC.

L’annonce qui a été faite vendredi dernier par l’AEM, l’Agence européenne chargée de l’évaluation scientifique des médicaments mis au point par les laboratoires pharmaceutiques, constitue une étape clé avant la décision de la Commission européenne en matière d’autorisation.
Parallèlement, l’OMS s’orientera vers la pré qualification du vaccin.

« L’autorisation conditionnelle du premier vaccin Ebola au monde est un triomphe pour la santé publique et témoigne de la collaboration sans précédent entre des dizaines d’experts du monde entier », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Ma profonde gratitude va aux volontaires des études, aux chercheurs, aux agents de santé en Guinée et dans d’autres pays, à la République démocratique du Congo qui se sont mis en danger pour assurer la protection des populations avec ce vaccin », a-t-il ajouté.

Huit vaccins sont en cours d’évaluation clinique. L’OMS continue de travailler avec ses partenaires à la mise en place d’un mécanisme de gouvernance coordonné à l’échelle internationale pour garantir l’accès selon les critères de risque et gérer l’offre et les stocks.
Pour cette présente épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, plus de 236.000 personnes ont été vaccinées avec le rVSV ZEBOV GP fourni par Merck, dont plus de 60.000 agents de santé en première ligne dans ce combat en RDC, mais aussi en Ouganda, au Soudan du Sud, au Rwanda et au Burundi.

« Ce vaccin a déjà sauvé de nombreuses vies dans l’épidémie actuelle d’Ebola, et la décision du régulateur européen l’aidera à en sauver beaucoup d’autres à terme », s’est réjoui le Dr Tedros qui se dit « fier du rôle joué par l’OMS de l’appui à la recherche jusqu’à la conduite de l’essai en Guinée en 2015 ».

Nette amélioration sur terrain

Le nombre de cas confirmés du virus Ebola a été relativement faible ces dernières semaines en RDC, avec 15 nouveaux cas confirmés signalés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’est de la RDC, pendant la semaine du 7 au 13 octobre. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ces signes encourageants sont toutefois contrebalancés par une augmentation marquée de l’incidence des cas dans l’aire de santé de la mine de Biakato, dans la zone de santé de Mandima en Ituri.

D’après l’agence onusienne, depuis le début de cette épidémie meurtrière en août 2018, le cumul des cas d’Ebola est de 3.227, dont 3.113 confirmés et 114 probables. Au total, 2.154 décès ont été comptabilisés selon les statistiques actualisées le 15 octobre par les autorités sanitaires congolaises et l’OMS. Sur ce total des cas confirmés et probables, plus de la moitié (1.811) étaient des femmes et un tiers (918) étaient des enfants de moins de 18 ans alors que 5% (162 cas) étaient des agents de santé.

En outre, au cours des 21 derniers jours (du 25 septembre au 15 octobre), un total de 50 cas confirmés ont été signalés dans dix zones de santé, dont les deux tiers ont été répertoriés dans la zone santé de Mandima où se trouve la mine de Biakato. C’est dans ce contexte que le Directeur général de l’OMS a convoqué de nouveau vendredi dernier à Genève, le Comité d’urgence en vertu du Règlement sanitaire international (RSI), car trois mois se sont écoulés depuis la déclaration de l’urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) le 17 juillet 2019. A l’issue de cette réunion, il a été décidé de maintenir l’actuelle épidémie d’Ebola en RDC comme urgence de santé publique de portée internationale, a annoncé l’OMS.

Prudence malgré une baisse des cas «encourageante»

Sur le terrain, les équipes de l’OMS ont constaté que les problèmes d’accès et de sécurité ont une incidence sur la recherche des cas et les enquêtes, la recherche des contacts, les enterrements sûrs et dignes, la décontamination des résidences touchées et les cercles de vaccination dans certaines parties de la zone santé de Mandima.

Cela se reflète dans la diminution de la proportion de cas confirmés inscrits comme contacts (de 57% à 13%) et dans l’augmentation de la proportion de cas de décès à l’extérieur des centres de traitement Ebola ou des centres de transit (de 14% à 27%) la semaine dernière.
« Le nombre relativement faible d’alertes signalées dans les deux zones au cours des 42 derniers jours, soit 32% de moins que le nombre prévu, en témoigne également », a fait valoir l’agence onusienne.

Par GKM

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