Comme inspirés par l’aventure des ADF : Des rebelles centrafricains signalés en RDC !
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Les incursions répétées de ces forces négatives étrangères dans la province du Nord-Ubangi ont déjà coûté la vie à une cinquantaine de personnes dans cette région située au nord-ouest du pays
Par DMK
Comme si le climat d’insécurité entretenu par les rebelles ougandais d’ADF à l’Est de la République Démocratique du Congo ne suffisait pas, des rebelles centrafricains « antibalaka » viennent aussi d’entrer en danse et traversent la frontière pour semer la mort et la désolation parmi les populations civiles côté congolais.
« Depuis le début de l’année, plusieurs incursions meurtrières des rebelles centrafricains antibalaka ont causé la mort de plus de 50 villageois congolais », a reconnu dernièrement Izato Nzege, gouverneur du Nord-Ubangi, province située dans le nord-ouest de la RDC.
A en croire l’autorité provinciale citée par un journal belge, la dernière attaque du genre a eu lieu le week-end du 19 et 20 octobre 2019. Bilan: trois civils tués et deux autres blessés.
Les combattants antibalaka sont des milices d’autodéfense centrafricaines. Ces rebelles qui ont décidé de faire aussi de la RDC leur « terrain de chasse » affirment vouloir protéger les chrétiens et les animistes contre les exactions des groupes musulmans en Centrafrique. Les incursions répétées de ces antibalaka en terre congolaise auraient aussi des motivations alimentaires puisqu’au cours de ces attaques, ces malfrats repartent avec des chèvres, des vaches et même des poules. C’est aussi l’occasion pour eux de s’attaquer à leurs compatriotes réfugiés en RDC, a indiquéle gouverneur de la province congolaise du Nord-Ubangi.
La RDC hébergerait présentement environ 500.000 réfugiés sur son sol parmi lesquels des Centrafricains, à en croire le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). « Nous faisons tout ce qui est possible pour sécuriser aussi des réfugiés centrafricains qui sont libres de rester chez nous, après avoir fui des violences chez eux », se console le gouverneur de cette province. Une consolation qui risque d’être interprétée comme un aveu d’impuissance des autorités congolaises, alors que la liste des victimes de ces incursions continue à s’allonger.
Il sied de rappeler que de part et d’autre de la frontière entre la RDC et la Centrafrique, les populations parlent la même langue, notamment le kingbandi ou le sango. En mai 2018, l’ONU avait accusé les rebelles antibalaka d’être responsables de la mort de 76 habitants d’une ville du sud-est de la Centrafrique.