10 ans après l’adoption de la Convention de Kampala : Kinshasa abrite une conférence internationale sur les réfugiés et déplacés internes
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Objectif visé: identifier différentes approches en vue d’améliorer la prise
en charge de ces personnes vulnérables
Par DMK
« Offrir des solutions durables aux personnes en situation de déplacement à travers une loi nationale qui leur garantit une protection et une assistance », tel est le thème de la conférence internationale qui se tient depuis hier mardi au salon Congo du Pullman hôtel de Kinshasa.
Ces assises organisées conjointement par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Comité International de la croix Rouge (CICR) connaissent la participation des délégués du Gouvernement congolais, de l’Union Africaine (UA), du CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs), ainsi que des experts du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR),du Comité international de la Croix Rouge (CICR) et d’autres organisations engagées dans la promotion du droit international humanitaire.
Organisée conjointement par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), cette conférence internationale coïncide avec le 10ème anniversaire de l’adoption de la Convention de l’Union Africaine pour la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala).
La tenue de ces travaux coïncide aussi avec le 50ème anniversaire de la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.
La cérémonie d’ouverture de ces travaux de trois jours a été rehaussée par la présence du Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, M. Gilbert Kankonde. On a noté aussi la présence de Fafa Attidzah, représentant adjoint du HCR en RDC, de M. A. Mohamed, Délégué adjoint du CICR.
L’objectif visé à travers la tenue de cette conférence internationale est d’explorer les solutions que les autorités congolaises, les agences humanitaires, les acteurs de développement, et la société civile peuvent mettre en œuvre pour accueillir dignement et protéger les personnes forcées de se déplacer à l’intérieur de la RDC, fait remarquer Claudine Mushobekwa, conseillère juridique régionale du CICR.
Dans son mot de circonstance, M. Fafa Attidzah, représentant adjoint du HCR en RDC, a indiqué que les travaux qui se tiennent à Kinshasa sont l’occasion d’identifier les approches pouvant permettre d’améliorer les conditions des déplacés internes et des réfugiés dans la région des Grands Lacs dont la RDC fait partie.
Tout en reconnaissant que le gouvernement congolais fait preuve d’hospitalité à l’endroit des réfugiés vivant dans ce pays et qui seraient plus d’un demi-million, le représentant du HCR a également fait remarquer que la situation des réfugiés et des déplacés internes est très alarmante en RDC. Selon un communiqué publié le 22 octobre 2019 par le CICR, au 31 décembre 2017, 4,5 millions de citoyens congolais avaient fui leurs maisons et villages et vivaient dans des conditions précaires dans le reste de la RDC. Et évoquant les données fournies par les Nations Unies, le CICR indique que plus d’un demi-million de réfugiés, soit 540.000 personnes, ont trouvé refuge en RDC.
A en croire encore le CICR, près de 860.000 Congolais ont eux-mêmes trouvé asile dans des pays voisins, et beaucoup attendent de pouvoir rentrer chez eux en RDC. C’est dire que ce vaste pays au cœur de l’Afrique est particulièrement affecté par le problème de réfugiés et de déplacés internes. D’où l’importance de la conférence internationale qui se tient à Kinshasa et dont les conclusions attendues ce jeudi permettront, on l’espère, d’améliorer tant soit peu la situation des déplacés et des réfugies dans la région des Grands Lacs.
Dans son discours d’ouverture de ces assises, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, M. Gilbert Kankonde, a rendu hommage au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour ses efforts visant la pacification du pays. Aussi espère-t-il que la conférence internationale qui se tient dans la capitale congolaise puisse apporter des solutions durables au problème des réfugiés et déplacés internes.