Mont-Ngafula : les pluies bloquent l’avancement des travaux antiérosifs
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Depuis le retour des pluies, plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa sont menacés par des érosions, qui sont devenues un casse-tête pour beaucoup de familles possédant des habitations sur des sites accidentés. Ayant constaté cela, les autorités compétentes ont pris l’engagement de décaisser des fonds pour la prise en charge des travaux « urgents » de réhabilitation de ces sites. L’exécution de ces travaux à travers différents endroits commence à poser problème, à cause de la régularité des précipitations, qui ne favorise pas l’avancement des travaux.
Saison sèche : une occasion manquée
Concernant les érosions de la commune de Mont-Ngafula, certains observateurs avaient raison de dire qu’il serait très difficile pour l’entreprise chinoise CREC 7 de bien exécuter ces travaux. Pour eux, la bonne occasion pour bien travailler sur ces sites était offerte pendant la saison sèche où cela devrait se faire en l’absence des pluies. C’est donc une occasion manquée.
Sur les différents sites érosifs de la commune, il est très difficile d’avancer avec les travaux, car tout ce qui est fait pendant la journée est chaque fois emporté par des eaux de pluie, obligeant ces entreprises à recommencer à zéro. Si sur le site de Mbenseke-Futi le travail qui a été fait a été de nouveau détruit par des eaux de pluie qui s’est abattue hier mardi 15 octobre jusqu’à pousser les habitants du quartier à manifester pour exprimer leur mécontentement, au quartier Dumez cette précipitation a encore détruit la roche, en poussant le ravin vers le pilonne de la SNEL, qui jusque-là reste un danger pour les habitants de cette partie de la ville.
Le lycée Motema Ngolu est depuis la semaine passée inaccessible, pour avoir été à moitié détruit. Bien que des religieuses responsables aient délocalisé l’école en négociant un autre endroit dans le quartier, cet établissement scolaire a perdu des élèves, car leurs parents ont préféré chercher à les inscrire dans d’autres écoles de la place. La demande des responsables de cette école et aussi de certains parents est que les travaux soient vite exécutés pour que les enfants y retournent. Certains parents soutiennent que leurs enfants y bénéficiaient d’une bonne formation.
Il convient de rappeler également que n’eut été la technicité avec laquelle les travaux sont entrain d’être exécutés cette fois-ci, cette pluie aurait encore causé beaucoup de dégâts. C’est-à-dire que, contrairement aux travaux du mois de février dernier, cette fois-si l’entreprise CREC 7 n’est pas venue seulement pour remplir le ravin avec de la terre, mais elle a aussi aménagé un passage pouvant permettre l’eau de couler normalement, sans détruire la roche.
Par Thony Kambila