Privés régulièrement d’électricité : Les jeunes du camp Badiadingi en colère contre la SNEL
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Depuis près 4 semaines, l’électricité est devenue presqu’inexistante dans plusieurs quartiers des communes de Ngaliema et Mont-Ngafula. Pour exprimer leur colère contre la Société nationale d’électricité (SNEL) face à cette situation, plusieurs jeunes du camp Badiadingi et ses environs sont descendus dans la rue hier mardi 24 septembre 2019. Dans leurs cris de revendications, ces jeunes demandent aux autorités de cette société de trouver vite des solutions, afin que leurs quartiers ne soient plus dans le noir.
Pour faire entendre leurs voix, ces manifestants qui se dirigeaient vers les bureaux de la SNEL situés au croisement des avenues de route Matadi et la quatrième rue de la cité-verte dans la commune de Selembao à Kinshasa ont barré l’avenue By Pass, rendant ainsi difficile la circulation des véhicules pendant une demi-heure. Après avoir tenté de jeter des pierres sur les véhicules, certains jeunes mal intentionnés ont été vite dispersés par des éléments de la police qui ont réussi à rétablir l’ordre.
Une situation inquiétante
Depuis le début du mois de septembre, les quartiers précités sont privés d’électricité et ses habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Pour bénéficier du service de la SNEL dans ces quartiers, il faut attendre jusqu’à 1 heure du matin pour voir ces quartiers être alimentés en électricité jusqu’à 5 heures du matin.
Ce délestage inquiète tous les habitants de ce coin de la capitale qui se posent la question de savoir si cela devrait prendre combien de temps, car même si dans les camps militaires on ne paie pas l’électricité, ces habitants ont besoin de l’énergie électrique pour plusieurs besoins ménagers.
Par ailleurs, tous ceux qui habitent les environs de ces deux camps se demandent pourquoi ils doivent encore payer les factures de la SNEL alors qu’ils sont régulièrement privés d’électricité. Avec rameaux en mains, ces manifestants ont demandé à la SNEL de ne plus envoyer ses agents les factures du mois de septembre.
L’urgence s’impose
Une autre raison pour laquelle la population veut que les camps et ses environs soient desservis en électricité est que l’obscurité observée depuis un certain temps donne l’occasion à certains inciviques de poser des actes de banditisme nocturne. Certaines sources renseignent que cette situation est consécutive aux travaux effectués par la SNEL au niveau du barrage d’Inga. Si tel est le cas, il est donc souhaitable que ces travaux soient accélérés, afin de soulager la population qui éprouve d’énormes difficultés pour satisfaire certains besoins notamment préparer les aliments, congeler les vivres, repasser les habits, charger des téléphones et suivre des informations.