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Alors que le pays tient au développement du numérique : La RDC absente à la 35ème session du Comité Intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts

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Alors que le pays tient au développement du numérique : La RDC absente à la 35ème session du Comité Intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts

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Près de 100 experts d’Afrique centrale réfléchissent sur les  meilleures stratégies à mettre
en place pour développer l’économie numérique
Par Lucien Kazadi T.   

La 35ème session du Comité Intergouvernemental de hauts-fonctionnaires et d’experts a ouvert ses portes  le 23 septembre 2019 au centre de conférence de Sipopo, à Malabo, en Guinée équatoriale. Près de 100 experts du numérique venus de quelques pays d’Afrique centrale (sans ceux de la RD Congo qui n’ont pas effectué le déplacement) participent à ces travaux pour discuter des meilleures stratégies à mettre en place afin de développer l’économie numérique.

Selon Digital Business Africa, les travaux ont été ouverts par le ministre des Finances, de l’Economie et de la Planification de la Guinée équatoriale, César A. Mba Abogo, et le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio A. Pedro. Les deux personnalités ont évoqué, dans leurs interventions, l’urgence de travailler pour faire sortir l’Afrique centrale de son retard technologique.

RDC, la grande absente

Ce qui étonne pour la RD Congo, ce qu’au moment où ce pays tient au développement du numérique, le Gouvernement congolais a préféré briller par son absence à la grande rencontre de la sous-région qui se tient à Malabo pour la mise en place des stratégies du développement de ce secteur censé contribuer aussi à la croissance économique.

Surtout que le pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a tenu dernièrement un atelier de validation du «Plan national du Numérique» dénommé «Horizon 2025», qui s’était déroulé à Kinshasa. Le Président de la République avait annoncé, à cette occasion, le lancement dans les jours à venir de l’organisation d’un recensement biométrique.

C’était aussi une occasion pour le Président de la République d’annoncer la création d’un Conseil national du Numérique (CNN), qui va contribuer, selon les organisateurs de ces assises, au développement du numérique en RD Congo. C’est ainsi qu’on ne comprend pas que la RD Congo, à travers son Gouvernement nouvellement investi rate ce rendez-vous sous-régional.

Afrique centrale en retard

Concernant les travaux de Malibo, l’un des intervenants, César A. Mba Abogo a relevé que l’Afrique centrale a été en retard dans la révolution industrielle et ne doit pas rater la révolution numérique comme cela semble être le cas. «Nous risquons de devenir de simples spectateurs/consommateurs de l’économie mondiale orientée vers une économie numérique. Nous sommes confrontés à deux défis majeurs: premièrement, réduire la fracture numérique. La seconde est de passer de l’internet de la consommation à l’internet de la production», a-t-il affirmé.

Pour lui, l’Afrique centrale a encore du chemin à faire et la réduction de la fracture numérique est un effort majeur qui nécessite la participation de tous. Participation de tous pour plus d’investissements dans les réseaux de télécommunications, pour une plus grande flexibilité commerciale, pour une meilleure qualité des services, pour une meilleure protection des utilisateurs, pour une concurrence accrue en matière d’infrastructures, pour des charges fiscales plus faibles et pour de nombreux partenariats public-privé. Et de marteler, «il ne suffit pas seulement de combler le fossé numérique.

Nous devons créer de la richesse, de la valeur ajoutée, devenir plus compétitifs dans le monde global, développer de nouvelles industries, encourager l’esprit d’entreprise et l’innovation. Nous devons travailler ensemble pour développer l’économie numérique de l’Afrique. C’est pourquoi il est essentiel de mettre en œuvre des politiques publiques qui stimulent l’économie numérique, le développement de contenus, d’applications et de services sur Internet pour la région et le monde».

Pour sa part, Antonio A. Pedro a suggéré de tirer les possibilités d’industrialisation qu’offre l’économie numérique dans le secteur de l’agriculture. «Nous considérons que l’économie numérique offre à l’Afrique centrale une opportunité pour s’industrialiser et diversifier ses économies.  Cette transformation pourrait s’opérer dans le secteur agricole. En effet, la digitalisation de l’agriculture est une tendance de plus en plus pratiquée dans certains pays».

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