Selon le Programme National de Lutte contre la Toxicomanie : Le tabac aggrave plus de 25 maladies dans le corps humain
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Un atelier de remise à niveau et d’échanges a été organisé le vendredi 23 août à Kinshasa par le Réseau de journalistes congolais pour la lutte contre le tabac, afin de sensibiliser les professionnels de medias dans la lutte contre le tabac en RD Congo. Parmi les intervenants dans cet atelier, on a noté la présence de Dr Munha, médecin spécialiste en transformation sociale et de santé au sein du Programme National de Lutte contre la Toxicomanie. Dans son intervention, ce médecin a fait savoir que le tabac qui est un tueur silencieux aggrave plus de 25 maladies dans le corps humains.
Selon le Dr Munha, le tabac est un tueur silencieux qui attaque par différents fronts tous les organes du corps humain tout en soulignant que cette pratique est le facteur de risque pour le cœur. L’oratrice a également rappelé que selon l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), le monde entier compte 1,1 milliards de fumeurs dont 80% vivent dans les pays en voie de développement et à économie intermédiaire.
Dr Munna a aussi saisi cette occasion pour saluer les efforts fournis par le Gouvernement de la RDC en promulguant, le 13 décembre 2018, la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la Santé Publique en RDC. Cependant, cette spécialiste de santé sociale déplore l’absence des mesures d’application de cette loi. Elle a déploré également le retard de la signature de l’Arrêté ministériel.
L’exposé de Dr Munha a été suivi par celui de Robert Kabwebwe Tshilombo, acteur de la société civile et membre de l’Alliance Congolaise de lutte antitabac qui a parlé de la contribution de la société civile dans l’adoption et la promulgation de la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la Santé Publique.
Au cours de cette activité organisée à l’intention des journalistes membres du Réseau de journalistes congolais pour la lutte contre le tabac, les participants ont également échangé sur le code de déontologie et d’éthique professionnelle que les professionnels des médias sont aussi appelés à respecter et à mettre en pratique. Joël Cadet Ndanga, responsable en charge de formation à l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a expliqué ce que doit faire un bon journaliste dans le cadre de son travail de collecte, traitement et diffusion de l’information en mettant un accent particulier sur le code de déontologie et d’éthique professionnelle.
De son côté la journaliste Judith Asina du journal Congo Nouveau a fait la restitution de la formation des journalistes francophones africains tenue à Lomé, au Togo, du 28 au 31 août 2018 par l’Alliance pour le contrôle de tabac en Afrique. Dans son intervention, la consœur a fait savoir que l’un des objectifs de cette formation était de pousser les journalistes à créer un réseau de lutte contre le tabac dans leurs pays respectifs ou à redynamiser ces activités dans les pays où le réseau existe.
Une initiative saluée
Aristide Flaubert Goungoulou Mofini, expert en Droit de l’homme et de l’Etat de droit au Bureau de liaison de l’Union Africaine en RDC a salué l’initiative prise par le Réseau de journalistes congolais pour la lutte contre le tabac en organisant cet atelier d’échanges, en vue de sensibiliser sur le danger de la consommation du tabac. L’expert en Droit de l’homme et de l’Etat de droit au Bureau de liaison de l’Union Africaine en RDC espère que beaucoup de choses pourront vite changer dans le cadre de la lutte contre le tabac en RDC.
Aristide Flaubert Goungoulou Mofini a rappelé que l’Union Africaine s’est déjà penchée sur la question de lutte contre le tabac à travers la Charte Africaine sur la jeunesse et la santé.
Quid de la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la Santé Publique
En effet, le chapitre 2 de cette loi met un accent sur le danger du tabac. L’article 111 de cette loi interdit de vendre ou d’offrir gratuitement le tabac ou les produits du tabac à un mineur. L’enfant mineur ne peut ni vendre ni acheter ni transporter, ni consommer le tabac, ni les produits du tabac ou ses dérivés. L’article 115 de la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la Santé Publique stipule que le ministère ayant la santé publique dans ses attributions veille à ce que la population soit informée sur la nature toxique et néfaste des produits du tabac et de ses dérivés, la nécessité de protéger les politiques de lutte antitabac.
Par GKM