Gratuité de l’enseignement en RDC: la volonté du chef de l’Etat de redorer l’image ce secteur saluée
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Les enseignants membres de la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC ont examiné la situation qui prévaut dans les écoles publiques à quelques jours de la rentrée scolaire 2019–2020 au cours d’une réunion tenue samedi 24 août au centre Libala Mwinda, situé dans le quartier Musoso, dans la commune de Limete, à Kinshasa.
La gratuité de l’enseignement de base dans les écoles publiques de la RDC et la situation socioprofessionnelle des enseignants dans le contexte de la gratuité de l’enseignement ont constitué des points abordés au cours de cette matinée syndicale qui a été dirigée par le secrétaire général et rapporteur de la synergie, Jean-Bosco Puna. Dans la déclaration faite à l’issue de la rencontre, il a été relevé que s’agissant de la gratuité de l’enseignement, les enseignants saluent le courage et la volonté politique du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, qui s’est engagé à faire appliquer cette disposition constitutionnelle et ainsi redorer l’image ternie du système d’enseignement.
De même, les enseignants saluent à juste titre l’engagement de l’Eglise catholique à travers sa déclaration solennelle du 15 juillet 2019 interdisant aux écoles de recourir une fois de plus aux ménages pauvres pour faire fonctionner les écoles publiques. Les enseignants apprécient aussi l’engagement des parents, à travers la Confédération des associations des parents d’élèves des écoles conventionnées (CAPEC), qui ont signé conjointement, le 5 juillet 2019, avec la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC le certificat de décès de la prise en charge des enseignants par les parents.
Recommandations
Dans les recommandations, il a été demandé d’abord au gouvernement central de convoquer, toutes affaires cessantes, une commission paritaire reconfigurée impliquant le Parlement, les gestionnaires d’écoles, les associations des parents, les syndicats représentatifs pour garantir la réussite de la «rentrée scolaire 2019–2020».
Il est aussi recommandé au gouvernement de considérer le projet de barème de Bibwa comme première base de négociation salariale en procédant par l’audit de cet atelier pour ne plus retomber dans la dilapidation des fonds publics, et de restituer aux enseignants avant la rentrée scolaire leur Mutuelle de santé afin de soulager tous les enseignants de la République qui cotisent, mais sans bénéficier des soins de santé appropriés.
Toujours au gouvernement, il a été également demandé d’accorder l’autorisation de bâtir au «projet un toit pour l’enseignant» pour permettre aux enseignants de commencer les travaux y relatifs, de ne pas imposer une caisse de retraite aux enseignants qui ne respectent pas les procédures en la matière.
A l’Assemblée nationale, il a été recommandé de s’inscrire dans l’amélioration du secteur de l’éducation et de la santé en leur accordant au moins 40 % des impôts et taxes des mines et pétrole, en s’appuyant sur le nouveau code minier. Aux églises et aux parents, les recommandations formulées sont : rappeler les gestionnaires d’écoles de congrégation à l’ordre pour qu’elles cessent les perceptions frauduleuses au niveau des écoles ; demander aux écoles ayant procédé à la perception des frais des parents de les rembourser pour ne pas contrarier la vision du chef de l’Etat.
Les enseignants ont été invités à se mobiliser pour contraindre le gouvernement de leur accorder un salaire décent et ne plus revenir sur la motivation des parents qui, 26 ans après, n’a pas amélioré leurs conditions de vies. Un préavis, qui va jusqu’à la fin du mois de septembre, a été lancé au gouvernement pour que des négociations sincères soient convoquées. Une fois ce délai passé, le gouvernement sera tenu seul responsable de toutes les perturbations qui vont survenir au niveau des écoles à travers toute la République.
Pour la synergie Syndicale des enseignants, la gratuité de l’enseignement est le seul moyen qui permettra d’améliorer la qualité de l’enseignement à travers une politique publique qui prend en compte la révision progressive de l’enveloppe salariale des enseignants, le paiement effectif des NP identifiables, l’allocation des frais de fonctionnement aux écoles et aux bureaux gestionnaires, la suppression de tous les frais exigées par les gouvernements provinciaux.
Les organisations présentes à cette rencontre, dans le cadre de la Synergie, sont le SYNECAT, le Syndicat national des Ecoles conventionnées protestantes (SYNEP), la Centrale Congolaise du Travail (CCT), la Force Agissante (FA) et le Collectif des femmes et Enfants pour la vie et le développement (COFEVID).
Par Lucien Kazadi T.