L’Assemblée Nationale en session extraordinaire dès la publication du Gouvernement
Partager
L’annonce a été faite par la présidente Jeanine Mabunda lors de la clôture de la session ordinaire de mars 2019, ajoutant qu’en dehors de l’investiture de l’exécutif national, la session extraordinaire sera aussi consacrée à l’examen et adoption du projet de Règlement Intérieur du Congrès ainsi qu’à la validation des mandats des suppléants des députés frappés par l’incompatibilité
La présidente de l’Assemblée Nationale, Jeanine Mabunda, a déclaré, samedi 15 juin, qu’en concertation avec les autres institutions compétentes, le bureau de cette chambre législative va convoquer une session parlementaire extraordinaire, dès la nomination des membres du Gouvernement de la République. La cheffe de la représentation nationale a fait cette déclaration au Palais du Peuple, siège du Parlement, lors de la séance plénière consacrée à la clôture de la session parlementaire ordinaire de mars 2019.
Saluant la nomination, par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, du professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba au poste de Premier ministre, Jeanine Mabunda a précisé que cette session extraordinaire sera consacrée à l’approbation de la future équipe gouvernementale dite « Gouvernement de coalition », puis à son investiture.
Règlement Intérieur du Congrès
La même session sera mise à profit pour examiner et adopter le projet de Règlement Intérieur du Congrès qui réunissant l’Assemblée Nationale et le Sénat, et pour vérifier la vérification des pouvoirs des suppléants des députés ayant opté pour des fonctions incompatibles avec leur mandat, ainsi que la validation des pouvoirs des députés approuvés par la Cour Constitutionnelle.
Avant tout, la présidente de l’Assemblée Nationale a expliqué que la session ordinaire de mars 2019 est intervenue dans un contexte politique particulier marqué, d’une part, par le transfert démocratique et pacifique du pouvoir, une première non seulement dans l’histoire de la République Démocratique du Congo, mais aussi dans la région des Grands Lacs ; et d’autre part, par l’avènement prochain d’un Gouvernement de Coalition. Elle a présenté le bilan de la session ordinaire de mars, citant notamment la publication de la composition des bureaux des 16 groupes parlementaires constituant la conférence des présidents, et la mise sur pied des commissions permanentes.
Rencontre Jeanine Mabunda/Félix Tshisekedi
« Cependant, en raison de la suspension de la participation de l’Opposition aux travaux parlementaires, à l’initiative de votre bureau, l’Auguste Assemblée a jugé bon de renvoyer à la prochaine session extraordinaire l’élection, dans un esprit d’inclusivité, des membres des bureaux des Commissions permanentes et du Comité des sages », a ajouté Mme la présidente, rappelant sa rencontre, le 10 mai dernier, avec le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui, de son avis, a fait quelques recommandations sur la bonne marche des institutions, en l’occurrence l’Assemblée Nationale.
Toujours en rapport avec le bilan, Jeanine Mabunda a cité les audiences qu’elle a accordées à une centaine de députés nationaux, dont les caucus provinciaux de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Kongo Central, du Kwango, du Maï-Ndombe, de la Tshuapa, du Sud-Kivu, du Grand-Katanga. Ces rencontres ont tourné autour des cas de naufrage sur les lacs Kivu et Mai-Ndombe, la demande de libération de l’ancien député national Ne Muanda Nsemi, la situation sécuritaire à Beni et en Ituri, la persistance de la maladie du virus Ebola…
Dans le cadre de l’intégration du genre dans les institutions, le bureau de la représentation nationale a également reçu en audience une délégation conduite par Mme Catherine Samba, ancienne Présidente de la République Centrafricaine ; le Réseau des Femmes Parlementaires, l’ONU Femmes, et les délégations des femmes de la société civile des provinces du Sud-Kivu et du Kasaï Central.
Entretiens diplomatiques
Le bureau de la représentation nationale a aussi reçu en audience celui de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). « Celui-ci a fait savoir que la poursuite de l’examen par la Cour Constitutionnelle des contentieux électoraux, et la publication des résultats définitifs des élections législatives et sénatoriales ou les suspens électoraux du gouverneur de Sankuru n’ont pu permettre à la centrale électorale de finaliser à temps son rapport annuel d’activités, ainsi que le rapport sur le processus électoral, afin de d’en débattre avec vous (députés) en toute responsabilité », a poursuivi la présidente, sans oublier de rappeler ses entretiens avec une délégation de la Cour des Comptes et celles des experts du Fonds Monétaire International (FMI), avec certains ambassadeurs de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Inde, qui s’adjoint l’envoyé spécial du Royaume de Belgique pour la région des Grands Lacs, ainsi que sa visite effectuée dans le bâtiment abritant les installations de la chambre basse du Parlement et les entretiens réguliers avec les agents de l’Administration de ladite chambre législative.
Par Marcel Tshishiku