Reçus par la présidente de l’Assemblée Nationale : Les députés « Lamuka » invitent J. Mabunda à redynamiser le contrôle parlementaire
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Les députés nationaux membres de la coalition politique « Lamuka », reconnue comme « Opposition parlementaire », ont insisté, jeudi 9 mai, sur la nécessité de redynamiser le débat et le contrôle parlementaire au sein de l’Assemblée Nationale.
L’Opposition parlementaire s’est ainsi exprimée au Palais du Peuple, siège de la Chambre basse du Parlement, à travers ses députés nationaux, Eve Bazaiba et Chérubin Okende, lors d’une audience que ces deux élus ont eu avec la présidente de la chambre basse, Jeanine Mabunda.
L’opposition a expliqué le bien-fondé du contrôle parlementaire qui permet d’auditionner et de rappeler à l’ordre les membres du Gouvernement de la République. Les différentes procédures du contrôle parlementaire sont la motion de défiance, la motion de méfiance, la question écrite, la question orale avec débat, la question d’actualité etc.
Le Cas Ne Mwanda Nsemi évoqué
Après les députés Lamuka, Jeanine Mabunda a reçu une forte délégation des députés de la province du Kongo Central.
Porte-parole de cette délégation, le député national César Fwani a déclaré que ces élus nationaux ont demandé à la cheffe de la représentation nationale de prendre des dispositions pour qu’une solution plus juste, plus équitable et plus pacifiste soit trouvée au dossier « Ne Mwanda Nsemi ». Il a reconnu que Jeanine Mabunda a déjà pris contact avec le Gouvernement à ce sujet.
Ne Mwanda Nsemi a été député national pendant la Législature 2011-2018. Accusé d’outrage au Chef de l’Etat de l’époque et de tant d’autres faits, il fut assigné en résidence surveillée, puis arrêté par les forces de l’ordre et incarcéré dans la Prison Centrale de Makala, dans la ville de Kinshasa.
Le 17 mai 2017, ce chef du mouvement politico-religieux « Bundu dia Mayala » disparaît de la prison, à la suite d’une spectaculaire évasion des milliers des détenus qui sont sortis par la grande porte au moment où toute la garde commise à la sécurité de ce centre pénitentiaire était neutralisée. Mercredi dernier, Ne Mwanda Nsemi réapparaît dans la capitale congolaise. Surpris, le Gouvernement de la République ordonne son arrestation et sa remise en prison.
Les analystes estiment, pour leur part, que l’époque où les hommes politiques étaient mis en prison, contraints à l’exil ou à la clandestinité est révolue et que, dans le contexte actuel marqué par la libération des détenus politiques et le retour au pays des exilés, l’instruction d’un Gouvernement de la République appelé à disparaître va, sauf miracle, rester lettre morte.
Par Marcel Tshishiku