Dans un document daté du 8 mai 2019, la  Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV)  se dit choquée après l’évasion suspecte des détenus  à la Prison Centrale de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central des présumés assassins de deux experts des Nations Unies en RDC en 2017 sur l’axe Bukonde -Tshimbulu.

Face à cette situation, la VSV recommande aux autorités congolaises compétentes et aux forces de l’ordre et de sécurité tant civiles que militaires de tout mettre en œuvre pour récupérer les fugitifs, pour les retourner en prison et de permettre au procès d’aller jusqu’au bout, en vue de la manifestation de la vérité dans cette affaire et surtout des sanctions exemplaires contre les auteurs, commanditaires et exécutants.

Pour VSV, cette évasion vient alimenter davantage la suspicion d’autant plus que  parmi les évadés, figurent Ilunga Lumu et Tshiaba Kanowa, des présumés criminels impliqués dans  l’assassinat de  Michael Sharp et Mme Zaida Catalan. Il y a aussi d’autres criminels également impliqués dans des dossiers sensibles tels que celui des miliciens Kamwina Nsapu, ainsi que de divers bandits à mains armées.  D’après une source proche du dossier, seul  Tshiaba Kanowa a été retrouvé par les forces de l’ordre après son aventure, tandis que Ilunga Lumu est toujours porté disparu. Les recherches pour retrouver ce fugitif seraient en cours.

Selon VSV, cette évasion suscite des inquiétudes au sein de la population de Kananga et d’ailleurs, qui redoute de plus en plus l’accroissement du climat d’insécurité du fait de la présence dans la nature des marginaux devenus libres.
S’agissant particulièrement de l’assassinat des deux experts des Nations Unies, l’hypothèse d’une évasion suspecte et planifiée dans le but d’empêcher la manifestation de la vérité sur les circonstances réelles de ce crime à travers  brouillage des pistes peut paraître plus plausible, note l’organisation dans son communiqué.

Par GKM