Selon Jeune Afrique : Mukwege plébiscité «l’homme le plus influent pour 2019»
Partager
Le docteur Denis Mukwege vient d’être plébiscité «l’homme le plus influent d’Afrique pour année 2019». Ce choix de plébiscite, découlant de l’expertise du média panafricain Jeune Afrique, est bel et bien le fruit d’un travail de dur labeur qu’abat le président de la Fondation Panzi dans le cadre du plaidoyer pour le respect des Droits humains en RDC et la lutte contre l’impunité des actes de viol et violence en période de conflit armé.
Dans son inlassable recherche de justice sociale et de l’appui dans la lutte contre la perpétuation des violations graves des droits des femmes, le Dr Denis Mukwege a eu à frapper favorablement à une multitude de portes à l’échelle internationale. Par ricochet, il a réussi à porter plus haut la peine de la femme congolaise, proie privilégiée des seigneurs de guerre qui font la loi dans les savanes tropicales du Kivu. Grâce à son engagement et son militantisme en faveur du retour de la paix, nombre d’initiatives ont été entreprises par les Nations-Unies en vue criminaliser les actes inhumains commis en période de conflits armés, le viol en premier.
Un combat couronné par l’ONU
En date du 23 avril 2019, Denis Mukwege a vu son combat une fois de plus être couronnée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies à travers le vote de la résolution 2467, qui est un arsenal juridique supplémentaire pour la lutte contre les actes de viol utilisé comme arme de guerre tant en RDC que dans d’autres pays d’Afrique et du monde, en pleins conflits armés.
Dans cette résolution, Denis Mukwege aura décroché la primeur de la reconnaissance des certains faits graves par la communauté internationale. Il s’agit notamment de l’identité des enfants issus du viol, de la nécessité de la création d’un Fonds mondial pour la réparation des survivantes des violences sexuelles ainsi que le renforcement de la lutte contre l’impunité.
A son actif, Denis Mukwege a le parrainage de la création du Mouvement mondial des survivant(e)s des violences sexuelles. Ce mouvement s’avère une plateforme planétaire, regroupant des personnes ayant subi des abus sexuels dans tous les pays en plein conflit ou post-conflit. A cet effet, le nom de Mukwege n’est seulement pas lié à sa nationalité «congolaise », mais surtout à l’universalité de sa lutte.
Mukwege jouit d’une notoriété hors-pair, tant dans le domaine de la défense des droits humains que dans le monde scientifique. En plus des multiples doctorats Honoris Causa, qui lui sont décernés à travers le monde, une chaire a été créée à son nom par l’Université de Liège en 2018.
La Chaire internationale Mukwege est un palabre, attaché au Centre d’Expertise en Psychotraumatisme et Psychologie légale de l’Université de Liège, initié en vue de développer des recherches sur la problématique de «La violence faite aux femmes et aux filles dans les conflits».
Le premier «Prix Nobel de la Paix» de l’Afrique noire
En date du 5 octobre 2018, le monde entier avait vibré au rythme du prestigieux Prix Nobel de la Paix. En cette date, le héro de la réparation des femmes victimes des violences sexuelles recevait le Prix Nobel de la Paix, conjointement avec Nadia Murad, une Yazidie survivante de l’esclavage sexuel par les combattants djihadistes de l’Etat Islamique en Irak. Ainsi, le Dr Mukwege est l’un des rares africains, le seul de l’Afrique noire francophone et de l’Afrique centrale, à avoir reçu cette distinction internationale.
En 2014, le Dr Denis Mukwege défraye la chronique quand on lui fut octroyé le valeureux «Prix Sakharov», pour la liberté d’esprit. Ce fut un moment exceptionnel, car il s’agissait de la reconnaissance par l’Union Européenne des ses efforts dans la lutte contre les viols de masse qui, depuis lors, constituent une méthodologie privilégiée des assaillants.
Le Prix Sakharov est attribué après un vote effectué par le parlement européen.
Il ne s’agit donc pas d’un jury restreint, mais un panel continental regroupant des éminents hommes d’État. Le Sakharov fut attribué au Professeur Denis Mukwege six ans après qu’il ait reçu le Prix des Nations Unies pour les Droits Humains. Le Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme est réservé à des personnalités et organisations dont le travail et les efforts dans la protection et la promotion des Droits Humains sortent de l’ordinaire.
Par GKM