Immersion dans l’univers inuit avec le film « Une année polaire »
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Demain samedi 04 mai, à partir de 19h00’, la salle de cinéma de l’Institut français de Kinshasa accueille, en entrée libre, la projection du film « Une année polaire ». En 94 minutes, les cinéphiles pourront découvrir la vie d’Anders Hvidegaard qui, pour son premier poste d’instituteur, choisit d’enseigner à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de 80 habitants perdu au fin fond du Groenland. Sur place, l’homme se voit confronté à une classe d’enfants plutôt agités. Par ailleurs, les habitants se méfient de lui.
Il découvre aussi un monde rattrapé par la modernité, avec notamment le réchauffement climatique qui détruit la banquise ou encore l’exil des jeunes qui partent faire leurs études ailleurs. L’instituteur se rapproche d’un de ses élèves en difficulté, Asser Boassen, 11 ans, qui veut devenir chasseur, comme son grand-père.
Au programme chasse au phoque et courses de traîneau
Ce long-métrage tout public du Français Samuel Collardey, sorti en France en mai 2018, plonge dans le quotidien des Inuits, ceux que l’on appelait auparavant Esquimaux s’arrêtant sur leurs visages et leurs gestes, détaillant leurs pratiques, comme la chasse au phoque, les courses en traîneau, la fabrication d’un harnais ou encore la procession d’un enterrement. Anders Hvidegaard, qui joue ici son propre rôle, campe un instituteur aux références coloniales, qui ne se voit finalement accepté par les villageois que lorsqu’il apprend la langue des autochtones et s’initie à leur mode de vie.
L’opus ne fit pas l’impasse sur les problèmes qu’endurent les membres de cette communauté comme l’alcoolisme, qui explique pourquoi les enfants sont souvent élevés par leurs grands-parents. Collardey, chef opérateur de formation, a déjà réalisé quatre films.
Par Yves Mitondo