Ceux des Congolais qui prétendent travailler pour gagner leur vie sont plutôt en situation de chômage déguisé !

Sous la bannière de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et par le biais de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le monde entier célèbre la fête du travail ce mercredi 1er mai. Une fête qui a un goût amer en République démocratique du Congo où le travail qui est censé ennoblir l’homme et le place au-dessus de toute la création reste à inventer !

En effet, des études menées par des spécialistes du monde du travail dans ce pays indiquent que le travail en RDC, au sens économique du terme, avait cessé d’exister peu après la fin de la colonisation pour céder le pas à des activités apparentées à la corvée ou tout simplement à la prédation et à la cueillette pour survivre et non pour vivre !
Mais que dire des services de l’État qui sont créés parfois sans nécessité (économique parlant) et dotés souvent des personnels pléthoriques au nom du travail pour le progrès du pays ?

Bonne fête tout de même !

En réponse à cette interrogation qui ne manque pas d’irriter les bonnes consciences qui existent encore dans le pays, les spécialistes indiquent que ceux des Congolais qui prétendent travailler en RDC pour gagner leur vie sont plutôt en situation de chômage déguisé. C’est-à-dire des personnes qui jouent le rôle de simples figurants dans une pièce de théâtre. Des personnes dont l’absence totale sur scène n’enlèverait pratiquement rien du tout à la qualité artistique de la pièce jouée!

En d’autres termes, le travail tel qu’il est considéré sous l’angle purement économique n’existe pas en RDC. Il faut l’inventer de toute urgence pour que ce pays puisse espérer le fêter un autre 1er mai qui n’est pas en tout cas celui de ce mercredi.

Dans la perspective du nouveau gouvernement en gestation, il faut déjà mûrement réfléchir sur le profil du personnage qui viendra occuper le portefeuille du Travail qui, sous d’autres cieux, vient immédiatement après celui du Premier ministre !

Contrairement aux mauvaises habitudes du passé, les ministères suivants devraient avoir un nouveau contenu et occuper une place de choix dans l’architecture de l’Exécutif central : Emploi, Travail et Prévoyance sociale ; Jeunesse, Sports et Loisirs ; Éducation nationale ; Santé publique ; Logements sociaux et infrastructures de base, etc.
1er mai, fête du travail ! Bonne fête tout de même à ceux qui ne le méritent dans le contexte actuel de crise !

Par Bamporiki Chamira