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Sud-Kivu : les journalistes d’Uvira sensibilisés sur les règles du métier

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Sud-Kivu : les journalistes d’Uvira sensibilisés sur les règles du métier

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La Maison des journalistes de Goma, un bureau de coordination d’activités de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) dans la partie Est du pays a organisé, le 24 avril 2019, «une journée déontologique» en faveur des journalistes d’Uvira, de Fizi, de la plaine de Ruzizi, de Baraka et de Minembwe. Cette rencontre a eu lieu à Eden-City Hôtel à Uvira avec la participation d’une trentaine de journalistes.

A l’issue de cet atelier, les journalistes ont été appelés à  conduire avec professionnalisme les émissions à téléphone ouvert, observer le Code d’éthique professionnelle, se doter d’une carte de presse pour revendiquer la qualité de journaliste, mettre en place un syndicat de défense des droits des journalistes, organiser un cadre d’échange régulier.

Nathalie-Trésor Mukundi, coordinatrice de la Maison des journalistes de Goma, a dans son allocution de bienvenue, expliqué aux participants que cette activité s’inscrit dans le cadre d’un projet intitulé «défendre la liberté de presse durant le cycle électoral en RDC», soutenu par la structure internationale NED (National endowment for Democracy).

Mettre fin aux menaces contre les journalistes

 De son coté, Elie-Lambert Kalembire, point focal de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Uvira), a articulé sa communication sur la situation de la liberté de la presse à Uvira et ses environs: perspectives d’avenir. Il a fait un bref aperçu sur la situation de la liberté de presse dans le territoire d’Uvira. Selon lui, les violences, les intimidations et les arrestations arbitraires font partie de l’environnement hostile dans lequel les journalistes d’Uvira et ses environs ont vécu antérieurement.

Le point focal de l’UNPC/Uvira a plaidé pour la mise sur pied d’un «cadre juridique moins répressif» pour régir la presse en RDC.  «La proposition de loi relative à la liberté de la presse qui date de 2015 et non adoptée par l’Assemblée nationale prévoit des avancées notables comme la dépénalisation des délits de presse, la fin des peines privatives de liberté pour les délits de presse tels que la diffamation ou l’outrage au chef de l’État, l’assouplissement des conditions de création d’un média, l’intégration des médias en ligne…», a-t-il déclaré en substance.

Et d’appeler le parlement à examiner les propositions de loi sur l’accès à l’information et celle portant principes fondamentaux applicables à la communication audiovisuelle. Avant de clore son propos, Elie-Lambert Kalembire a demandé à ce que des enquêtes impartiales et indépendantes soient menées pour identifier et poursuivre les auteurs de crimes commis contre les journalistes, que les autorités locales d’Uvira cessent avec les menaces et violences verbales contre les journalistes, et qu’elles donnent des garanties qu’aucune violence physique faite par les forces de sécurité ne soit tolérée.

De son côté, Nancy Zombo, Chargée d’Administration et Trésorerie de l’OLPA, a fait une restitution des activités menées par l’organisation en début des années 2019 et 2018 dans les provinces de Kwilu, Kasaï, Tshopo, Nord-Kivu et Kinshasa.

Doter les moyens à la presse

Après un débat houleux, les participants scindés en deux groupes de travail se sont attelés distinctement sur l’apport des médias du territoire d’Uvira dans la promotion des valeurs démocratiques en RDC et les conditions de travail des médias à Uvira: défis et perspectives d’avenir. A l’issue de ces travaux, les recommandations suivantes ont été formulées au gouvernement, afin de doter les médias des moyens pour la diffusion des informations locales en respectant les dispositions légales sur l’aide publique directe et indirecte à la presse.

A l’UNPC, le cadre fédérateur est appelé à s’impliquer pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes d’Uvira par la signature des contrats de travail d’organiser des élections pour la mise en place de nouveaux animateurs provinciaux et urbains.  Les participants ont prié aux patrons de presse de mettre leurs employés, notamment les journalistes dans de bonnes conditions de travail en respectant les clauses du contrat de travail.

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