Insécurité dans la partie Est du pays : Les «sponsors» des groupes armés dans le viseur du Président de la RDC
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Le Père de la Nation congolaise prône la tolérance zéro face à l’insécurité
Le président congolais veut mettre fin à l’insécurité dans l’Est de la RDC. Il a lancé cet avertissement aux élus qui « manipulent » certains groupes armés lors de son séjour au Nord -Kivu. En effet, l’Est de la République démocratique du Congo est instable depuis plus d’une vingtaine d’années à cause des activités de groupes armés. La région s’est transformée en une zone d’anarchie où les civils sont maltraités, violés et tués par des groupes parfois non identifiés.
Plusieurs rapports des organisations comme Groupe d’Études sur le Congo(GEC) soupçonnent certains hauts gradés de l’Armée d’être en complicité avec des groupes armés actifs au Kivu, auteurs de massacres de la population civile à Beni.
Pour tenter d’y mettre fin, Félix Tshisekedi a pris deux mesures : remplacer les contingents militaires et apporter des moyens matériels supplémentaires aux forces armées congolaises. « Les politiciens qui manipulent les groupes armés vont subir la rigueur de la loi », tance Félix Tshisekedi. Si ces engagements sont tenus, ils pourraient apporter un début de solution à l’insécurité selon le politologue Jean Claude Mputu.
« Ce sont deux mesures encourageantes. On change des hommes parce qu’il y a des soupçons de la part de la société civile locale envers les troupes qui sont là. Et si on donne des moyens supplémentaires aux FARDC avec une volonté politique, on espère avoir un début de solution. Mais pour le moment ce sont des paroles. Et des paroles les gens n’en veulent plus. », a déclaré le politologue Jean Claude Mputu à nos confrères de la radio publique allemande.
Pour une collaboration avec l’Ouganda et le Rwanda
Ghislain Muhiwa du mouvement citoyen la Lutte pour le Changement (Lucha) croit en la volonté des nouvelles autorités pour trouver une solution définitive à la menace ADF, cette milice d’obédience musulmane d’origine ougandaise. Il reste persuadé qu’en plus de ces mesures, une collaboration avec les pays frontaliers tels que l’Ouganda et le Rwanda est nécessaire pour une stabilité durable de la partie Est de la RDC.
« Il faut aussi une collaboration régionale, parce qu’il y a beaucoup de pays voisins qui sont impliqués dans ce problème d’insécurité dans l’Est de la RDC. Des pays qui entretiennent même des groupes armés. Nous pensons que Félix Tshisekedi doit aussi travailler sur cet aspect pour une paix durable dans cette partie de la RDC », a –t-il renchéri.
Changer les forces congolaises déjà présentes est une mesure forte selon Kizito Bin Hangi, président par intérim de la société civile de Beni. Cela permettra « aux populations de reprendre confiance et de collaborer avec les militaires pour une lutte efficace contre les groupes armés. », dit-il.
Par GKM