Malgré les efforts consentis par les organisations non gouvernementales pour l’encadrement des enfants en République Démocratique du Congo, le nombre d’enfants de la rue communément appelés « Shegués » ne fait qu’augmenter. Retrouvés jadis dans les marchés, la plupart de ces enfants ont choisi comme commune Gombe où ils sont très visibles  sur le boulevard du 30 juin. Sur cette artère, chaque fois qu’une voiture passe, ils s’empressent de demander l’argent aux automobilistes.

Gombe sous contrôle

Pour voir à l’œuvre ces enfants, filles et garçons dont l’âge varie entre 7 et 20 ans, il faut être en ville vers le soir ou dans la matinée. A ces heures là on peut facilement les trouver au niveau du rond-point Mandela au croisement du boulevard du 30 juin et de l’avenue de la Libération, au niveau de la Société nationale d’assurance(SONAS), au niveau de la grande poste, au rond-point SOCIMAT, à la place des évolués, à la place de la Gare et au niveau du palais de justice. Déjà à partir de 18 heures jusqu’aux heures tardives,  la commune de la Gombe, à plusieurs endroits, est sous contrôle de ces enfants qui constituent un danger pour la population car ils sont à la base de l’insécurité dans cette partie de la capitale.

En dehors de la commune de la Gombe, on retrouve encore un grand nombre de ces enfants sur le boulevard Triomphal, au pont Kasa Vubu, aux stades Tata Raphael et Cardinal Malula. Au stade Tata Raphael et sur le boulevard Triomphal, ces Shegués opèrent même pendant la journée où ils confisquent les biens des passants.
Journée internationale des enfants de la rue, pour quel résultat en RDC ?

Le 12 avril de chaque année, c’est le jour choisi pour célébrer la journée internationale des enfants de la rue. En République Démocratique du Congo, le rendez-vous a été toujours respecté. C’est le cas cette année où les enfants de la rue, les travailleurs sociaux des rues,  la direction des affaires sociales  chargé de la protection des enfants et autres curieux s’étaient fixés rendez-vous sur le boulevard Triomphal  pour apprécier les photos exposées pour la circonstance.

Cet exercice, disent certains observateurs, ne semble pas produire des effets sur cette problématique compte tenu du nombre de ces enfants qui ne fait qu’augmenter au jour le jour.  « Ces enfants constituent un grand danger pour la population et une bombe à retardement », ont-t-ils ajouté.

Par Thony Kambila