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Élection des gouverneurs : aucune femme élue

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Élection des gouverneurs : aucune femme élue

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Aucune femme candidate à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs n’a été élue à la tête d’une province en République Démocratique du Congo.  Selon les résultats publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), mercredi dernier, à l’issue de l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 18  provinces, la victoire revient seulement aux hommes. Les députés provinciaux étant des grands électeurs n’ont pas jeté leur dévolu sur la créature féminine.

Et pourtant, certaines d’entre elles pouvaient également assumer la fonction de gouverneur au regard de leur parcours politique, compétence, intelligence, etc. Comme en 2017, l’histoire s’est répétée une fois de plus. Il faudrait attendre encore 5 ans pour voir, peut-être, une femme être portée à la tête d’une province du pays. Pour l’heure, les politiciennes congolaises ne semblent pas encore convaincre leurs pairs qui sont majoritaires dans les Assemblées provinciales.

Même la Secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Mme Eve Bazaïba Masudi, n’a pas été élue dans la province de la Tshopo. Cette femme militante, dynamique et intelligente incarnait plutôt l’espoir. Helas ! Les députés provinciaux en ont décidé autrement. Bien que la Constitution de la République consacre la parité homme-femme, les partis politiques et regroupements politiques dirigés plus par les hommes n’ont toujours pas assimilé ce prescrit de la loi. C’est ce que les femmes militantes auraient souvent qualifié de mauvaise foi de la part de leur partenaire politique.

Quand l’être masculin veut s’accaparer de tout, la femme, elle, n’a pas d’autres solutions que d’évoluer dans l’ombre de son semblable.  Face à une telle situation, la solidarité des femmes issues de toutes les tendances telles que politique, société civile… est plus que nécessaire afin de se faire une place importante au sein de toutes les institutions du pays.

Si, grâce à cette unité, les Congolaises ont obtenu gain de cause en inscrivant la parité homme-femme dans la loi mère, elles peuvent également gagner le pari de la mise en œuvre de cette parité à tous les niveaux.
En lieu et place de subir le diktat des hommes, les femmes sont appelées à sortir de leur léthargie en vue de mettre leur compétence au service de la nation.

Par Tantia Sakata

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