Type de recherche

Fait assistant principal du Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de Sécurité : Le Président Félix Tshisekedi invité à retirer l’ordonnance de nomination de Roger Kibelisa

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Fait assistant principal du Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de Sécurité : Le Président Félix Tshisekedi invité à retirer l’ordonnance de nomination de Roger Kibelisa

Partager

Des activistes des droits de l’homme ont adressé une «lettre publique» au chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour lui demander de retirer son ordonnance «nommant Roger Kibelisa au poste d’assistant principal du Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité». Ils ont fait savoir au chef de l’Etat, dans cette correspondance, que Roger Kibelisa a assumé sous l’ancien pouvoir le poste du «chef du Département de la sécurité intérieure à l’ANR» (Agence nationale de renseignement).

C’est d’ailleurs la raison de la conférence de presse, tenue le 09 avril dernier au Centre des handicapés à Kinshasa, qui a été animée par deux de ces activistes des droits de l’homme, Mino Bompomi et Me Chris Shematsi pour donner la quintessence de cette lettre publique.  La femme d’Ernest Kyaviro, une des victimes de la répression du pouvoir sortant, aujourd’hui décédé, a été aussi associée à cette rencontre avec la presse.

Cheville ouvrière de la répression

Faisant allusion à ce que ces activistes des droits humains   qualifient de leur «sombre et commune de référence» pendant la détention à l’ANR, Mino Bomponi a lu ainsi dans la lettre publique; «Monsieur le Président de la République, il nous parait pertinent de rappeler à votre bienveillance attention que sous l’ancien régime, Roger Kibelisa a été sur le plan intellectuel et opérationnel, la cheville ouvrière de la répression visant à faire taire toutes les voix qui s’opposaient à une prolongation de mandat du Président Joseph Kabila au-delà de la limite lui accordée par la Constitution en procédant à des arrestations arbitraires, des détentions au secret et des traitements inhumains et dégradants à l’endroit des dizaines d’activistes des droits humains, des militants des mouvements citoyens et des opposants».

Ces activistes  pro démocratie ont par ailleurs salué le départ de Kalev Mutondo de l’ANR, lui qui avait assumé aussi le poste d’administrateur général de ce service de renseignement de l’Etat sous le régime précédant, dont il avait fait, selon eux, «une machine de répression politique» durant ces dernières années. Ils s’inquiètent cependant de voir que l’administrateur général de l’ANR parti «soit remplacé par un autre cadre qui a fait également partie du noyau du système de répression».

Et de soutenir, «ce qui n’offre aucune garantie de changement dans ce secteur».

Ils ont, en outre, soutenu que l’ANR dispose encore en son sein de plusieurs autres compétences, qui ont sacrifié leur vie pour l’intérêt de la Nation et qui ne sont pas impliqués dans les violations des droits humains. «Ce sont ceux-là qui peuvent rendre des loyaux services à la nation».

Une façon d’inviter le Président de la République à faire un bon choix pour ce poste d’assistance principal de son conseiller spécial en matière de sécurité, tout en l’encourageant à consulter ses services afin de découvrir ces personnes dont les profils ne sont pas associés à des abus graves des droits humains.

Victimes d’arrestation, d’enlèvement et détention illégales

Un autre rappel des faits  a été fait au chef de l’État qu’ils ont été «arrêtés, enlevés et détenus illégalement pour la plupart pendant des réunions, marchés ou autres manifestations pacifiques entre 2015-2018.  Il étaient privés de voir leurs familles-parents, épouses, enfants, frères et sœurs-sans en connaître au départ le motif. Une fois transférés ou conduits à «3Z», la phrase qui leur était répétée à l’arrivée était: ici vous n’avez droit ni à un avocat ni à un membre de famille».

Roger Kibelasi est sous sanction de l’Union Européenne depuis  le 12 décembre 2016 «pour avoir fait obstacle à une sortie de crise consensuelle et pacifique en vue de la tenue d’élections en RDC, notamment par actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ou des actions portant atteinte à l’État de droit».

Par LKT

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *