Pour générer d’énormes dividendes pour l’économie congolaise : La réforme du secteur minier s’impose en RDC
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Des voix s’élèvent de partout pour appeler le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à s’impliquer en vue de la réforme du secteur minier en RDC. «Un chantier clé pour la nouvelle équipe au pouvoir : si les ressources minières étaient bien gérées, elles pourraient générer d’énormes dividendes pour l’économie de la RDC », conseille les organisations de la société civile militant pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles de la RDC. L’un des principaux dossiers que devra gérer le président Tshisekedi est l’assainissement du secteur minier, notent les ONG.
Selon une récente enquête sur le pillage des ressources minières en RDC, le niobium serait exploité en semi-clandestinité depuis trois décennies dans le pays. Le niobium, c’est un métal précieux dont les propriétés sont les mêmes que celles du colombo tantalite. Or, selon le site Desk Eco, hormis la Malaisie, il n’existe de gisements de niobium qu’en République Démocratique du Congo.
« Il y a beaucoup de minerais au Congo qui seront d’un intérêt économique incontournable. Il y a toujours moyen de chercher de nouveaux alliés, de nouveaux partenaires politiques mais cela suppose de la part du nouveau président une vision, un soutien politique mais aussi de la confiance », explique le politologue Wamu Oyatambwe.
Le chercheur à l’Institut de recherche International Peace Information Service, Ken Matthysen préconise une vision politique et de transparence pour le secteur minier artisanal en RDC. « Le secteur minier artisanal est caractérisé par des fluctuations de production, il est très difficile de réguler ce secteur.
Néanmoins, il faut savoir qu’il constitue déjà une importante source de revenus dans les milieux ruraux, il a cette possibilité de constituer une contribution plus durable au développement local, mais pour cela on a vraiment besoin d’une bonne gouvernance, beaucoup plus efficace et qui stimule l’investissement des revenus au niveau local. », conseille Ken Matthysen. S’agissant du nouveau code minier, une source indique que des miniers ont entamé depuis le mois de février dernier de discussions avec Félix Tshisekedi autour de cet arsenal juridique.
Des provinces privées de redevances minières
Conformément au nouveau code minier, les Entités territoriales doivent percevoir 15% des redevances minières. Mais, ce n’est toujours pas le cas. Ce qui fait que les infrastructures de base sont dans un état lamentable. Lubumbashi est une des villes de la République démocratique du Congo qui possède plusieurs entreprises minières qui versent leurs redevances conformément au nouveau code minier.
Mais les recettes sont mal orientées, selon Xavier Kazembe ancien membre de cabinet du ministère des Infrastructures du Haut-Katanga interrogé par la radio publique allemande. « On peut parler de la mauvaise gestion ou de la mauvaise orientation des recettes de l’État due aux redevances minières. Quand les entreprises minières versent de l’argent, cet argent est-il orienté vers les projets de base ou vers les projets communautaires ou publics ?.
Là est toute la question. Avec tout ce qu’il y a comme recette, si jamais cet argent était orienté réellement dans les projets pour la réhabilitation et même la création des infrastructures de base, je crois qu’on serait dans une autre situation. Mais malheureusement tout ce qui a comme recette, tout ce qui a comme revenu en terme de redevance minière n’est pas orienté vers ces projets-là », a déclaré l’homme.
Par GKM