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Lutte contre les violences faites aux femmes dans les conflits : La « Chaire Mukwege bientôt lancée à Liège

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Lutte contre les violences faites aux femmes dans les conflits : La « Chaire Mukwege bientôt lancée à Liège

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Le Prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Denis Mukwege, s’est rendu dans la Cité ardente lundi 1er avril 2019 pour procéder au lancement du comité scientifique de la Chaire Mukwege à l’Université de Liège, sur les violences faites aux femmes et aux filles dans les régions en conflits.

Réuni au château de Colonster, le comité scientifique  a mené ses premiers travaux  du lundi au mardi, en vue d’organiser le premier congrès international de la chaire prévu à Liège les 13, 14 et 15 novembre 2019. «Depuis 20 ans, nous travaillons à Panzi, à l’est du Congo, sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles», a expliqué le Dr  Denis Mukwege.

« Nous nous sommes rendus compte que la prise en charge médicale n’était pas suffisante, mais qu’il faut aussi prendre en charge l’aspect psychologique, socio-économique » et qu’un soutien légal était nécessaire, a- t-il ajouté. Ce modèle mis en place «permet aux femmes de ne plus être des victimes mais des survivantes, et même des actrices du changement social», a souligné le Prix Nobel de la paix.
Selon lui, la femme ou la fille victime «entre une seule fois dans le système et toutes les questions sont prises en charge. Quand elle rencontre un nouvel intervenant, elle ne doit pas à chaque fois raconter ce qu’il s’est passé».

Une plateforme pour les scientifiques

Pour renforcer et exporter ce modèle, une recherche scientifique est nécessaire. C’est tout le sens de la chaire Mukwege créée à l’Université de Liège, selon le docteur congolais. «Il doit encore être davantage documenté. Les recherches vont aider à mieux établir un modèle de prise en charge holistique», estime-t-il.

Le congrès qui se tiendra en novembre prochain constituera une plateforme pour les scientifiques, mais aussi pour les ONG et associations qui travaillent sur le terrain, explique l’Université de Liège sur son site. Les travaux se concentreront sur le phénomène du viol comme arme de guerre et plus spécifiquement sur le viol de très jeunes enfants, parfois des bébés de quelques mois !

Par GKM

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