La VSV clôture en beauté le mois de la femme
Partager
Fidèle à sa tradition, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’homme(VSV) a organisé une matinée de réflexion et d’échanges à l’intention des femmes membres de ses sections de différentes communes de Kinshasa pour clôturer en beauté les festivités commémoratives du mois de mars , mois dédié à la femme.
Cette matinée d’échanges a tourné autour du thème » Femme et stratégie de responsabilisation dans le poste de prise de décision » avec comme oratrice principale, Mme Pélagie Makiedika, présidente de l’ONG Cause Rurale. Mme Laurette Misenga Kalubi, directrice exécutive adjointe à la VSV a circonscrit le cadre de cette matinée de réflexion et d’échanges à l’intention des femmes membres de plusieurs sections de cette ONGDH de Kinshasa. Pour elle, l’activité clôturant les festivités du mois de la femme organisée par son organisation entre dans le cadre du plaidoyer et lobbying que mène son association auprès des autorités pour une forte représentation de la femme dans les institutions de prise de décision.
L’oratrice du jour a commencé son exposé par la définition des concepts en vue de permettre aux participantes d’avoir la même compréhension sur le thème développé. Dans son intervention, Mme Pélagie Makiedika a fait part du parcours de la femme congolaise depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour. Elle a, entre autres, cité le cas de Mme Sophie Kanza, première femme à être nommée ministre en RDC par feu le président Joseph Désiré Mobutu.
Avec les différents arsenaux juridiques ratifiés par la RDC pour promouvoir les droits de la femme, Mme Pélagie Makiedika regrette de voir que les femmes congolaises qui sont majoritairement électrices sur le plan numérique ont du mal à se faire élire nombreuse au Sénat et à l’Assemblée nationale. Elle a épinglé plusieurs facteurs qui sont à la base de cette situation. » La RDC a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la Femme, mais la réalité sur terrain est toute autre « , regrette-t-elle.
Il faut se positionner aux élections locales
Pour elle, les femmes doivent réfléchir et se référer au modèle rwandais en vue de la mise ne œuvre de la parité avec le système de quota. La présidente de l’ONG Cause Rurale plaide pour la revisitation de la loi électorale sur la parité en conseillant aux mamans présentes à cette matinée de réflexion de créer de synergie de femmes en vue de cultiver la solidarité entre les femmes.
Mme Pélagie Makiedika a lancé un cri d’alarme aux femmes congolaises, celui de se positionner aux élections locales en vue de voir les mamans occupées le poste de responsabilité au niveau de la base.
Depuis le début du XXème siècle
Au début du XXème siècle, des femmes de tous les pays s’unissent pour défendre leurs droits.
L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle.
La création d’une » Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Petersburg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
Jusqu’à nos jours…, la date du 8 mars est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la » Journée internationale des femmes » est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.
Par GKM