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Kasangulu et la région de Matadi touchés par le chikungunya

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Kasangulu et la région de Matadi touchés par le chikungunya

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 Depuis près de deux mois, la province du Kongo Central, située dans la partie Sud-ouest de la République Démocratique du Congo fait face, incroyable mais vrai, à une épidémie à virus de « Chikungunya ».       Cette maladie caractérisée par de fortes fièvres sévit dans plusieurs parties  de cette province, notamment dans le territoire de Kasangulu, frontière à la ville province de Kinshasa, dans une partie des ex. districts de la Lukaya et des Cataractes, ainsi que dans la ville portuaire de Matadi et ses environs.

 Pour de nombreux experts sanitaires de cette province, cette épidémie qui ravage des centaines d’habitants de cette province se transmet à l’homme par une piqure du moustique type Aedes albopictus , appelé aussi « moustique tigre », dont la provenance demeure à ce jour un mystère. C’est une infection invalidante généralement très nuisible à la santé humaine et dont le délai d’incubation varie de  2 à 10 jours.

Les signes cliniques de la maladie

Quant aux signes cliniques de cette épidémie, ils sont très nombreux. Il s’agit notamment, comme dit ci-haut, de fortes fièvres, auxquelles s’ajoutent  entre autres des douleurs articulaires et musculaires aigües, des maux de tête, des éruptions cutanées, des inflammations dentaires doublées de saignements des gencives voire nasaux, des conjonctivites…etc.

Florian Masaki Nzembele, ministre provincial en charge de la Santé, explique pour sa part que l’évolution des symptômes cliniques de cette maladie est assez rapide dans l’organisme humain mais avec la disparition, endéans quelques jours seulement de traitement, de la fièvre et des manifestations cutanées. S’agissant par contre des signes articulaires de cette maladie, a-t-il laissé entendre, ils peuvent perdurer.

Quant à sa prise en charge médicale, a-t-il en outre renchéri, elle est purement symptomatique et repose sur des traitements à la fois anti-douloureux et anti-inflammatoire. Il en est de même de sa prévention qui, elle aussi, est à la fois collective et individuelle, reposant sur la lutte anti-vectorielle ; c’est-à-dire la lutte contre les moustiques.

Comment lutter contre sa propagation

A noter qu’à l’échelle individuelle, prévient le ministre provincial en charge de la Santé, il est tout simplement question, pour tout être humain, de limiter sa propre exposition aux moustiques vecteurs. Notamment en utilisant régulièrement les insecticides et les moustiquaires imprégnés d’insecticides. Mais collectivement, il conseille à toute la population du Kongo Central de mener une lutte anti-vectorielle à large échelle. Celle-ci, a-t-il souligné, consiste à éliminer des gîtes productrices potentielles d’insectes nuisibles autour respectivement des habitations, des fleurs, des récipients, des verres, des produits usagers, des déchets encombrants…etc.

Ce n’est que de cette manière, a conclu Florian Masaki Nzembele, qu’on arrivera non seulement à atteindre les objectifs du développement durable (ODD) auxquels la République Démocratique du Congo a volontairement souscrit ; mais aussi et surtout à éradiquer cette épidémie qui, bon gré mal gré, continue à  faire souffrir de nombreuses familles de cette province qui ne savent plus à quel saint se vouer au vu de l’indifférence chronique des décideurs vis-à-vis de cette maladie.

Par Dieudonné Muaka Dimbi

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