Une situation inhabituelle se passe depuis une semaine sur la route nationale N°1 à la hauteur de Matadi Kibala, dans la commune de Mont Ngafula. Une instrumentalisation de certains éléments incontrôlés s’y déroulerait de façon discriminatoire à l’endroit des vendeuses de pains de l’Usine de panification de Kinshasa, UPAK.

Ciblées dans un espace de ventes pourtant variées, ces mamans se font déposséder violemment de leurs tables d’étalage de pains et de leurs parasols .Elles se trouvent face à cela, dans un état d’impuissance ayant conduit les esprits sensibles à l’empathie.  Cette œuvre discriminatoire qui parait être une évidence à Matadi Kibala se manifeste depuis peu dans d’autres lieux de vente à travers la capitale.

Ce qui se passe à Matadi Kibala dépasse le seuil du tolérable du fait que la violence qui  s’y opère ,cible uniquement les vendeuses de pains UPAK ,alors que dans ce même lieu et dans les mêmes conditions d’étalages par rapport au macadam, des vendeuses d’autres pains ne sont nullement inquiétées. On est là dans un cas de figure d’absence choquant d’équité et des préjudices énormes causés à la fois à ces mamans au pénible quotidien et à la société de panification.

En outre, ces mamans sont victimes de la destruction d’une rare brutalité de leurs pains .Parfois ceux-ci sont piétinés, soit jetés simplement dans les caniveaux .Et pourtant le pain est un produit fini qui exige dans son procédé de panification l’intervention de plusieurs personnes .Le détruire ainsi dans un environnement national et mondial éprouvant où beaucoup de personnes ne mangent pas à leur faim ou encore sont affamés par manque de nourriture  est carrément cynique et inhumain. De toute façon, cette situation mérite une rapide prise de conscience de ce vaste mal qu’elle génère pour une réparation appropriée.

Par Walter Mukendi/CP