Libéré depuis hier jeudi 21 mars : Eugène Diomi Ndongala compte poursuivre son combat politique
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Le leader de la Démocratie Chrétienne pardonne à ceux qui l’ont fait souffrir
« Que la justice ne soit plus instrumentalisée pour nuire aux adversaires politiques. Mon souhait est qu’aucun Congolais ne puisse plus souffrir de ce dont moi j’ai souffert. Qu’on ne laisse pas la sécurité faire des montages tels qu’on a fait contre ma personne. C’est ça mon combat le plus crucial ».Telles sont les mots qu’a prononcé Eugène Diomi Ndongala devant des centaines de partisans à l’espace village ya Masolo dans la commune de Selembao, peu de temps après sa sortie de la prison centrale de Makala.
« Que la justice ne soit plus instrumentalisée »
Le leader du parti politique la Démocratie Chrétienne (DC) a aussi fait part de son intention de poursuivre son combat, particulièrement contre les arrestations liées aux opinions politiques des Congolais. Il a notamment déclaré : « Pour ceux qui ont comploté contre moi et qui continuent à débiter leur haine, leurs insultes dégradantes contre ma personne, je leur pardonne et je demande à Dieu de les pardonner car ils ne savent pas ce qu’ils font.
Ce qu’ils ont fait est criminel ». Diomi a achevé son allocution en remerciant ceux qui ont milité pour sa libération. L’homme a cité le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les militants et militantes de sa formation politique, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ainsi que l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
Grâce présidentielle
Arrêté le 8 avril 2013, Eugène Diomi Ndongala avait été condamné par la Cour Suprême de Justice à 10 ans de servitude pénale principale, le 26 mars 2014, pour viol à l’aide de violence, exposition d’enfants à la pornographie, détention d’enfants et tentative de viol d’enfants. Malade, il a dû être hospitalisé durant son séjour derrière les barreaux.
Sa libération est intervenue après la signature de l’arrêté ministériel par le ministre d’État à la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, lui accordant la liberté conditionnelle, décidée par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Selon l’arrêté ministériel, la libération définitive de Diomi Ndongala interviendrait si une révocation n’est pas intervenue avant la date du 8 avril 2023.
Entre autres conditions de sa liberté provisoire, l’homme ne doit pas se trouver à moins de 500 mètres d’une école de jeunes filles pendant les heures de cours, ni se présenter aux frontières du pays notamment les aéroports. Il doit en outre pointer se présenter chaque lundi au parquet général près la Cour de cassation.
Par YHR