Samedi 15 décembre prochain : La session parlementaire de septembre 2018 se clôture sur fond de regrets
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La proposition de loi sur les manifestations publiques renvoyée au Parlement par le Chef de l’État sortant, n’a pas été finalisée par l’Assemblée nationale et le Sénat
La cérémonie de clôture officielle des travaux de la session parlementaire ordinaire de septembre 2018 sera organisée samedi le 15 décembre prochain dans les deux chambres du Parlement de la République.
Cette cérémonie est, en principe, la dernière à laquelle participent, en qualité de parlementaires, les députés nationaux sortants, qui siègent à l’Assemblée nationale depuis 2011, soit sept ans durant, ainsi que leurs collègues, qui se sont tapé trois mandats successifs, depuis leur arrivée à la chambre haute du Parlement de la République, à l’issue des premières élections de la Troisième République de 2006. Ce débordement de mandats est, ni plus ni moins, une violation flagrante de la Constitution du 28 février 2006 en vigueur, motivée par la cupidité de ses bénéficiaires.
Le déroulement de la campagne électorale en cours lancée le 22 novembre dernier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en vue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, prévues le 23 décembre prochain, confirme que cette session parlementaire ordinaire est, sans aucun doute, la toute dernière de la présente mandature.
Appelée prioritairement » budgétaire « , cette session a été marquée par l’examen et l’adoption du projet de loi de finances de l’exercice 2019 qui est son objet principal. Néanmoins, elle se termine sur fond de regrets car, la proposition de loi sur les manifestations publiques renvoyée au Parlement par le Chef de l’État sortant, n’a pas été finalisée par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Aujourd’hui, à cinq jours de la fin de la session, l’espoir est perdu pour les observateurs qui tenaient à voir cette proposition de loi finalisée par les deux Chambres législatives. La commission épiscopale Justice et Paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait beau recommander au Chef de l’État Joseph Kabila de peser de tout son poids pour que cette proposition de loi soit enfin finalisée.
Un autre regret est lié au refus de la CENI de présenter le rapport de sa gestion annuelle en séance plénière publique de la Représentation nationale, au grand dam des élus du peuple qui attendaient impatiemment ce rapport.
Tout compte fait, les observateurs souhaitent que la Législature finissante disparaisse à jamais avec son lot de déboires. Autrement dit, les Congolaises et Congolais ont le devoir de voter pour des parlementaires plus assidus et préoccupés par l’intérêt commun.
Par Marcel Tshishiku