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Élections en RDC : Amnesty International exige la protection des journalistes

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Élections en RDC : Amnesty International exige la protection des journalistes

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Amnesty International, une organisation britannique de défense et de promotion des droits de l’homme regrette de constater que le lancement de la campagne électorale en RDC se déroule dans un contexte de violations persistantes des droits humains.

C’est ainsi qu’elle en appelle à la protection des journalistes sur toute l’étendue de la RDC ;
« Les journalistes congolais et étrangers doivent pouvoir circuler librement en RDC pour couvrir rapidement les événements d’intérêt public, sans avoir à demander à chaque fois une autorisation », a martelé Joan Nyanyuki, directrice régionale pour Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International.

Pour Amnesty international, la campagne électorale se déroule dans un environnement politique hostile qui laisse peu de place aux citoyens pour exercer leurs droits humains librement et en sécurité. Elle accuse le  gouvernement de la RDC de maintenir  l’interdiction totale des manifestations autres que celles organisées par les acteurs politiques proches du président sortant Joseph Kabila.

Les opposants et tous ceux qui réclament des améliorations au niveau de la sécurité et des services sont en butte aux menaces, aux actes d’intimidation et de harcèlement, aux arrestations et aux dispersions violentes qui se traduisent souvent par des morts et des blessés, note l’Organisation Non Gouvernementale de Défense des Droits de l’Homme.

Barbarie de l’UNIKIN

L’ONGD fait état des événements qui se sont produits le 15 novembre 2018 à l’Université de kinshasa, (UNIKIN) où  deux étudiants sont morts, tués par balles tirées par la police qui a utilisé de manière illégale la force létale sur le campus pour disperser les étudiants qui manifestaient  pacifiquement contre la grève de leurs professeurs.
« Les autorités font clairement preuve de partialité et de sélectivité en autorisant les rassemblements du parti au pouvoir, tout en réprimant les rassemblements et les manifestations des partisans de l’opposition et des détracteurs du gouvernement », a déclaré Joan Nyanyuki.

Depuis le mois d’août, lorsque le président Joseph Kabila a clairement indiqué qu’il respecterait la Constitution et ne se présenterait pas pour un troisième mandat, Amnesty International a recensé plus de 150 arrestations et détentions arbitraires à travers le pays, dont 28 jeunes militants à Kinshasa qui auraient remis en cause la crédibilité de ce scrutin.

50 personnes en détention illégale

Au moins 50 personnes arrêtées de manière arbitraire ont été soumises à une détention prolongée, certains d’entre elles ont été frappés. En septembre, deux policiers ont été arrêtés et placés en détention pendant deux semaines pour « passivité » et « non-respect des instructions de leur hiérarchie », parce qu’ils n’avaient pas empêché une manifestation pacifique des militants du mouvement citoyen, Lutte pour le Changement, (LUCHA) à Kananga, dans le centre de la RDC.

 « La police recourt de manière endémique à des méthodes brutales pour écraser la dissidence et les manifestations publiques, ce qui sape et menace la liberté des citoyens d’exercer leurs droits humains avant, pendant et après la campagne et la période électorale », a déclaré Joan Nyanyuki.

  Ce dernier  appelle le Gouvernement de la RDC à  libérer toutes les personnes détenues arbitrairement pour avoir manifesté sans violence, notamment les quatre militants du mouvement citoyen Filimbi, détenus depuis décembre 2017, et les sept militants du mouvement « Les Congolais Debout » détenus au secret depuis septembre 2018. Les militants politiques et pro-démocratie en exil doivent être autorisés à rentrer en RDC et à poursuivre leurs activités, réclame-t-il.

Par GKM

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