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Prévisibles inégalités hommes-femmes pendant la campagne électorale : Les femmes appelées à surmonter les obstacles

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Prévisibles inégalités hommes-femmes pendant la campagne électorale : Les femmes appelées à surmonter les obstacles

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«Comment les femmes candidates peuvent-elles parvenir à surmonter les inégalités hommes-femmes pendant la campagne électorale ?» La question a été au centre d’un café presse organisé le jeudi 22 novembre au Centre des Ressources pour les Médias (CRM) par Internews en partenariat avec Vox Congo et comme participants les professionnels des médias.

Cet échange rentre dans le cadre d’une série d’émissions initiée par Internews dans le but de promouvoir le débat démocratique. Parmi les intervenants, on a noté la présence de deux candidates aux prochaines élections législatives nationales et provinciales, Nadine Mangabu et Immaculée Cibalonza.

Des inégalités

En ce qui concerne des inégalités soulevées par Mme Susie Bakajika, l’une des orateurs, il y a notamment la barrière culturelle, étant donné que l’être féminin n’a pas été élevé pour prendre la parole en public, le non application de la loi sur la parité, l’analphabétisme, les violences (physique, morale, psychologique, etc.) et le manque de confiance.

Pour Mme Cibalonza, les partis politiques ont souvent tendance à privilégier les hommes à cause de leur disponibilité. Elle reconnaît que la femme a souvent un temps limité et cela joue en sa défaveur du moment où la politique exige la disponibilité. Toutefois, elle a tenu à rassurer que son parti, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) tient compte de la compétitivité et des talents entre ses membres et non pas de sexe.

Parmi ces contraintes, les orateurs ont aussi soulevé le problème de financement. C’est ainsi qu’ils pensent que l’autonomisation économique de la femme est importante pour permettre à la candidate de battre campagne sans trop de difficultés, surtout que les mouvements politiques ne financent pas leurs candidats, faute de moyens conséquents.

Par conséquent, la femme qui veut gagner pour concrétiser ses ambitions est appelée à se préparer et à réunir assez de ressources avant de compter sur d’autres personnes. En plus, le fait de connaître ses forces et ses faiblesses reste un atout pour celle qui veut sortir gagnante.

Lors de son intervention, Eugène Kandolo a déploré le faible taux de participation de la femme à l’Assemblée nationale. Aux élections de 2006, ajoute-t-il, le pays a connu 42 femmes députées nationales et 44 en 2011. Ce faible taux de participation de la femme résulte du fait que la loi électorale n’exerce pas des pressions sur les partis et regroupements politiques devant normalement aligner plus de femmes sur leur liste électorale.

En sa qualité de formateur, l’homme convie ces candidates à pouvoir adopter certaines stratégies, notamment celles de savoir comment battre campagne avec un budget limité, connaître les règles du jeu et comment créer une dynamique pour amener les femmes à voter pour les femmes…

A l’issue de cet échange, Ce cadre de l’AFDC et présidente fédérale du district de Lukanga dit pouvoir comprendre comment surmonter les menaces, les violences et les inégalités hommes-femmes durant la période de la campagne électorale qui vient de débuter. Nous avons appris l’attitude, poursuit-elle, à adopter par la candidate sur terrain, quel langage à utiliser et comment convaincre son électorat.

A l’en croire, la femme candidate ne doit pas pratiquer toutes ces stratégies pendant la bataille électorale parce que la préparation se fait depuis plusieurs années. Mme Cibalonza est d’avis qu’elle a été toujours en contact avec sa base pour se faire connaître et connaître les électeurs ainsi que leurs besoins.

«Nous allons commencer à battre campagne tout en surmontant ces obstacles entre hommes-femmes sur terrain. Nous devons mettre aussi en pratique le code de bonne conduite et les textes qui prônent la paix pendant la campagne électorale, en bannissant les violences entre les candidats en compétition dans une même circonscription, avant de demander la sécurisation des candidates au même titre que les hommes par des agents en uniforme», a-t-elle conclu.

Par Tantia Sakata

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