Le premier ministre est loin de s’estimer heureux pour le moment ! Attendu au tournant depuis mardi dernier par des députés nationaux décidés d’en découdre avec lui, Bruno Tshibala sera de nouveau au Palais du peuple aujourd’hui jeudi 25 octobre en vue d’y être interrogé au sujet des articulations du projet de loi des finances de l’exercice 2019 que son gouvernement a déjà soumis pour examen aux élus de la Nation.

En effet, d’ores et déjà jugé insuffisant par les députés nationaux qui l’ont analysé article par article, ce projet de loi des finances serait en flagrante contradiction avec les ambitions du gouvernement qui veut changer l’image hideuse du pays à moins de deux mois des élections du 23 décembre 2018.

Rien qu’en considérant, par exemple, l’aggravation de la fracture sociale sur l’ensemble du pays, on peut se demander si le gouvernement trouvera à répondre aux élus du peuple concernant le renouvellement des effectifs des services de l’Etat par l’engagement de jeunes diplômés sortis des instituts supérieurs et universités du pays au cours des dix dernières années. Et ce, à la lumière de la loi de finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale.

Attendu des pieds fermes !

Des informations qui font le tour du pays ces derniers jours font état de la distribution à grande échelle de numéros matricules du ministère de la Fonction Publique ouvrant ainsi la voie à l’embauche de nouvelles unités dans les services de l’Etat. Peut-on connaitre en détail les catégories de jeunes concernées par cette vague d’opération d’embauche ainsi que la qualité de services de la Fonction publique ainsi ouverts aux jeunes diplômés par le gouvernement du premier ministre Tshibala ?

Attendu des pieds fermes par les députés nationaux ce jeudi à l’Assemblée nationale, le premier ministre aura aussi à répondre à la lancinante question de savoir à quelle hauteur il pourrait aller avec sa loi de finances 2019 en discussion pour étouffer dans l’œuf une révolte manifeste qui commence à se faire jour dans les secteurs névralgiques de la société congolaise au risque de faire basculer le pays dans une impasse politique aux conséquences imprévisibles.

On croit savoir par ailleurs que le premier ministre Bruno Tshibala aura à répondre également au sujet des voies et moyens ouverts par son projet de loi de finances 2019 pour apporter des réponses humanitaires aux incessants déplacements de populations provoqués ça et là à travers le pays, y compris aux conséquences de déplacements des refugiés Congolais en provenance des pays limitrophes, sans oublier les éventuels impondérables à  prendre en compte à temps et à contre-temps.

Et que dire de besoins à couvrir au lendemain de la tenue des élections impliquant la continuité de l’Etat, le maintien de la sécurité et de l’ordre public, le renouvellement des équipements nécessaires au fonctionnement de l’administration publique, le dédommagement de citoyens lésés dans leurs droits… Et enfin, la préparation sans heurts de la mandature 2020.