A deux mois des élections : L’opposition cherche toujours le candidat commun
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Plusieurs ténors et candidats présidents de la République absentent au Conclave de l’opposition en Afrique du Sud
Quelques ténors de l’opposition congolaise se trouvent depuis hier mardi 23 octobre en Afrique du Sud, où il doit se tenir une rencontre de haut niveau pour passer en revue le processus électoral en cours en RDC. Cette réunion se tient dans un contexte tendu, avec la position exprimée par l’Union pour la Démocratie et le progrès Social(UDPS), qui se dit prête à prendre part aux élections du 23 décembre, malgré le maintien de la controversée machine à voter.
La polémique ne cesse pourtant d’enfler à Kinshasa depuis la récente sortie médiatique de certains cadres de sur le recours à la machine à voter pour les élections à venir en RDC, le 23 décembre. Pour l’UDPS, quel que soit le mode de vote qui sera utilisé, le parti est prêt d’aller aux élections en s’opposant au boycott qui, selon Limete, est faire le jeu de Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin depuis décembre 2016. Ce qui importe aujourd’hui, c’est notre capacité à surveiller ce processus électoral, tance l’UDPS.
« Notre parti ira aux élections avec la machine à voter si la Ceni répond à toutes les recommandations émises tant par les experts britanniques que par l’Organisation internationale de la Francophonie », poursuit un des cadres de l’UDPS.
Dans un rapport publié en septembre dernier, la Westminster foundation For Democracy (WFD) avait, entre autres, demandé, à l’issue de son examen des machines à voter, que les communications externes, la carte SIM et le réseau wifi incorporés à ces engins soient déconnectés et que 660 bulletins de vote au maximum soient imprimés par chaque machine pour « éviter un excès de votes ».
Une rencontre de rien
S’agissant de la réunion de haut niveau de l’opposition, qui s’est ouverte hier à Johannesburg, certaines sources ont indiqué que Moïse Katumbi, qui a prévu d’aller rendre un dernier hommage à son prédécesseur au poste de gouverneur du Katanga, décédé en Afrique du Sud, fera le déplacement. Mais le président de l’UDPS, Félix Tshisekedi n’a dépêché que des lieutenants.
A Limete, l’UDPS dénonce la réunion d’Afrique du Sud, que le parti qualifie déjà d’une rencontre « manipulée » autour du choix du candidat commun de l’opposition. Pour le Secrétaire Général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, qui s’est confié à 7SUR7.CD, le lundi 22 octobre 2018, le conclave de l’opposition qui pourrait avoir lieu en Afrique du Sud n’est pas une priorité.
« Les informations que j’ai prouvent le contraire de ce que pense l’opinion c’est une rencontre ordinaire. Ceux qui sont initiés le savent qu’à chaque cycle électoral, il y’a des réunions qui se tiennent là-bas, mais si c’est pour désigner un candidat commun, je me réserve », a déclaré Kabund-a-Kabund.
Selon lui, l’urgence pour l’opposition à ce stade, c’est de se choisir un candidat commun, faire des stratégies pouvant contrecarrer les fraudes électorales. « Moi je pense que ce qui est plus urgent pour l’opposition c’est de se désigner un candidat commun, proposer des stratégies internes en vue de contrecarrer les fraudes électorales notamment en formant des témoins, en les déployant partout et en faisant un effort pour avoir le maximum des procès verbaux », a-t-il ajouté.
Par GKM