Selon le sondage « Les Points » : Des voix s’élèvent pour réclamer un candidat commun de l’Opposition
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Pour remporter l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018 par la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI), le camp de l’opposition politique congolaise est condamnée à présenter son candidat commun pour faire face au candidat présenté par le Front commun pour le Congo(FCC). Cette préoccupation a été exprimée hier mardi 23 octobre par M.Fréderic Panda, directeur général de l’institut de sondage « Les Points ». C’était à l’occasion d’une conférence de presse organisée au collège Boboto, à Kinshasa.
Selon un sondage d’opinion, réalisé du 18 au 19 octobre 2018, l’intention de vote à la présidentielle indique qu’Emmanuel Shadary, l’unique candidat du FCC, vient en tête du classement avec 35% et conserve son avantage, suivi de Félix Tshilombo Tshisekedi qui, jusque-là, est soutenu par son parti l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) avec 17,5%. En dehors de ces deux candiadats, s’ajoutent Martin Fayulu et Vital Kamerhe. Le reste des canditats de l’opposition et indépendants regroupés ne réalisent que 4,8% d’intention de vote.
Nécessité pour l’opposition d’aligner un candidat commun
Près de 60 jours avant la date-butoir du 23 décembre 2018, les choix potentiels des électeurs se font de plus en plus clairs. Cette prochaine élection présidentielle historique de la RDC devrait se jouer entre le candidat indépendant, soutenu par le FCC et celui de l’UDPS. Selon le sondage d’opinion, si jusque-là Emmanuel Shadary arrive en tête, c’est parce qu’il fait parti d’une plate-forme ayant de solides bases bien organisées partout et avec cohésion.
Du côté de l’opposition, le sondage « Les Points » indique qu’après avoir pris une bonne option dans les intentions de vote en août et en septembre, ce camp est entrain de prendre l’eau. Ses bonnes côtes, même auprès des électeurs de Kinshasa, qui lui ont pourtant toujours été traditionnellement hostiles, se sont confortées au cours de dernières semaines, à cause d’un manque de consensus sur la candidature commune, contrairement au candidat du pouvoir.
Pour sortir de cette incertitude, l’opposition politique, dont les leaders se trouvent actuellement en conclave à Johannesburg, en Afrique du Sud, est obligée de présenter un candidat unique pour rendre très clair le choix des électeurs. Car toujours en quête de son candidat commun, le camp de l’opposition s’enfonce dans une sorte de crise qui ne dit pas son nom, ce qui peut négativement impacter sur les intentions de vote en faveur de ses principaux candidats.
Il convient de signaler que réalisé autour d’un échantillon général de 1000 personnes représentatives, agées de 18 ans et plus, ce sondage d’opinion s’était passé dans les chefs-lieux des provinces. L’échantillon a été constitué d’après la méthode des quotas, avec mode de récoltes des données face à face.
Faut-il aussi indiquer que sur la liste des candidats à la présidentielle de 2018, 4 seulement sont connus à Kinshasa et à travers toutes les provinces. Il s’agit de Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Emmanuel Shadary et Félix Tshisekedi.
Par Thony Kambila