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Femmes rurales, confrontées à de multiples défis

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Femmes rurales, confrontées à de multiples défis

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A travers le monde, les femmes rurales représentent 43% de la main-d’œuvre agricole. Et pourtant, leurs conditions de vie restent encore préoccupantes,  bien qu’elles soient toujours mise à honneur le 15 octobre de chaque année, où l’humanité célèbre la Journée internationale de la femme rurale.

En cette année 2018, le thème international a été : « Infrastructure durable, accès aux services publics et protection sociale au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles rurales ». Tandis que le thème choisit par la République démocratique du Congo était : « Femme rurale, autonomisation au processus électoral ».

S’il faut parler de la femme rurale en RDC, il convient de souligner que cet être féminin fait face à de nombreuses difficultés, notamment l’accès aux soins de santé de qualité, à l’eau potable et à l’électricité, l’absence des infrastructures adéquates, l’insécurité, les violences sexuelles, les mariages précoces, des déficiences de l’éducation, etc.

Beaucoup de ces femmes qui évoluent dans les zones rurales meurent parfois avec leur rêve, parce que leur environnement n’a pas été propice pour leur développement. Il y a de ces filles rurales qui, faute d’études, se retrouvent précocement dans un mariage, sans également réaliser ses ambitions, étant obligée de faire des enfants très tôt, alors qu’elle devrait se retrouver sur les bancs de l’école.

Ces femmes demeurent également les principales victimes dans les zones rurales en proie aux conflits armés en RDC. Car le viol est utilisé comme arme de guerre, et des milliers de femmes ont été systématiquement violées et continuent de l’être encore dans la partie Est de la République. Ces cycles de violences, qui ne semblent pas s’arrêter, continuent à faire des victimes dans les rangs des femmes. Certaines des femmes violées se sont retrouvées avec des bébés, sans pour autant en connaître le vrai père.

C’est cette triste réalité que plusieurs Congolaises abusées sexuellement ont vecu sans que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis. Pendant que ces femmes restent avec des séquelles pour toute la vie, leurs bourreaux courent les rues à la recherche d’autres victimes.

Agir au-delà du discours

Au regard de la situation de la femme rurale dans le pays, le passage à l’action est attendu par les concernées vivant dans des conditions précaires. Si déjà, cette femme n’est pas instruite, elle ne pourra non plus s’approprier le processus électoral comme il se doit, du fait qu’elle sera à la merci de tous les prédateurs. Quand l’instruction fait défaut, la femme rurale ne peut faire un choix judicieux, sinon devenir l’objet de manipulation des personnes malintentionnées.

Au-delà du discours, le Gouvernement de la République est appelé à travailler pour le bien-être des femmes vivant dans des zones rurales et qui n’ont que leur champ pour survivre. Elles doivent au quotidien parcourir une longue distance afin de cultiver la terre et regagner la maison le soir dans un état d’épuisement. Raison pour laquelle, l’exécutif national ne doit pas seulement s’investir dans des zones urbaines mais également dans des zones rurales. Ainsi, celles qui vivent loin des grandes villes ont également les mêmes droits que les autres.

En outre, lorsqu’on parle de la femme rurale, tout se limite dans la ville de Kinshasa, la capitale. Il y a moins de descente sur terrain de la part des autorités concernées dans le but de palper les réalités de ces créatures féminines, dont la majorité s’adonnent à l’agriculture pour nourrir les zones urbaines. Comme qui dirait, l’apport de ces dames est considérable.

Pour rappel, à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, l’Organisation des Nations Unies lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle accompagne les femmes et les filles rurales du monde entier afin d’accroître les investissements dans les infrastructures, l’accès aux services et à la protection sociale durables, dans le but de contribuer à transformer leurs moyens de subsistance, leur bien-être et leur capacité de résilience.

Par TSM

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