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Machine à voter : pressions accentuées sur Nangaa

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Machine à voter : pressions accentuées sur Nangaa

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Nouveau désaveu hier contre la trouvaille de la CENI, pendant que des marches de protestations et autres actions d’envergure sont programmées par le CLC

Martin Fayulu, Tryphon Kin Kiey, Freddy Matungulu, Théodore Ngoyi, Noël Tshiani, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni, Joseph Mba Maluta, Radjabo Tebabho, Sylvain Masheke et Jean-Philibert Mabaya ont fait une déclaration commune hier jeudi 18 octobre 2018 au Cepas, à Kinshasa, dans laquelle ils ont formulé six exigences à l’attention du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo, pour avoir des élections véritablement démocratiques, transparentes et apaisées.

Ce, après une importante réunion tenue lundi 15 octobre 2018 pour examiner la suite à donner aux échanges organisés par la CENI dans le cadre des concertations avec les candidats président de la République en dates des 4 et 10 octobre 2018 au siège de la centrale électorale.

Ces 11 candidats à la magistrature suprême réitèrent, parmi leurs exigences, la mise à l’écart « immédiate » du processus électoral en cours de la machine à voter, car interdite par la loi électorale et non prévue dans le calendrier électoral. Ils veulent des éclaircissements idoines de la Centrale électorale  sur la manière dont l’appel d’offre pour l’acquisition de ces machines a été effectué. Aussi, souhaitent-ils, l’application stricte des dispositions légales pour élaguer du fichier électoral tout électeur non identifiable par ses empreintes digitales.

Les 11 candidats soulignent la mise en place, par la CENI, de la Commission technique comprenant les délégués des candidats pour s’assurer des garanties de transparence dans le processus d’impression des bulletins de vote papier, procès-verbaux, fiches des résultats de vote, du dépouillement des résultats, de leur transmission et de la proclamation des résultats des élections du 23 décembre.

Ils insistent, en outre, sur l’accès égal aux médias publics, en particulier la RTNC, de tous les candidats président de la République. Ces candidats n’ont pas oublié le respect des droits humains et des libertés fondamentales, plus particulièrement ceux portés par les dispositions de l’article 26 de la Constitution.

Martin Fayulu, Tryphon Kin Kiey, Freddy Matungulu, Théodore Ngoyi, Noël Tshiani, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni, Joseph Mba Maluta, Radjabo Tebabho, Sylvain Masheke et Jean-Philibert Mabaya appellent le peuple congolais à demeurer vigilant et à continuer d’exiger un processus électoral conforme à la loi, notamment par la mise à l’écart de la machine à voter et par la radiation des électeurs irréguliers.

Quant à la communauté internationale, il lui est demandé d’exiger le respect des règles établies du jeu en République démocratique du Congo pour des élections démocratiques, inclusives, transparentes et apaisées. De son côté, le Comité laïc de coordination (CLC) projette des actions de grande envergure contre cette même machine à voter que des supportes de l’équipe nationale de la RDC avaient publiquement rejetée lors de la rencontre RDC-Zimbabwe au stade des Martyrs de Kinshasa.

Des candidats sans protection

Il faut noter que la loi exige que les candidats à la magistrature suprême aient une protection spéciale jusqu’à la prestation de serment du nouveau président élu. Et c’est depuis le 19 septembre dernier que chacun de 21 candidats devrait avoir 25 policiers dans sa suite.

Mais aujourd’hui, un mois après, il n’en est pas le cas. Sauf le candidat du Front commun pour le Congo, Emmanuel Ramazani Shadary, qui bénéficie d’un traitement particulier en termes de sécurité. Cela n’arrange pas les affaires d’autres concurrents qui en payent déjà les frais. Cas de Théodore Ngoyi menacé par la garde du candidat du FCC, Martin Fayulu bousculé comme un vulgaire citoyen dernièrement à Lubumbashi, Marie-Josée Ifoku empêchée de traverser le fleuve à partir du Beach Ngobila…

Mais la police continue de rassurer que les 525 policiers viennent de terminer la formation pour la protection des 21 candidats au fauteuil présidentiel. Le porte-parole de la PNC, Pierrot Mwanamputu, avait garanti à l’opinion lors d’une émission sur Top Congo FM que cette semaine qui se termine, les 21 seront dotés des éléments de la police. La semaine touche à sa fin, rien n’est encore fait.

 Par  Stone & Julie Muadi

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