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Pouvoir d’achat des Congolais : les promesses d’amélioration s’éloignent !

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Pouvoir d’achat des Congolais : les promesses d’amélioration s’éloignent !

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La dernière hausse du prix du carburant à la pompe est de nature à aggraver les conditions de vie des Congolais

A deux mois des scrutins  prévus le 23 décembre prochain en  République Démocratique du Congo, les 21 candidats retenus par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour la course à la Magistrature suprême du pays ne cessent de promettre monts et merveilles à la population à travers leurs projets de société respectifs. De belles promesses, auxquelles plusieurs Congolais se refusent déjà de croire, au regard de la dégringolade continue du pouvoir d’achat de la population, tant à Kinshasa que  dans l’arrière-pays.

En effet, alors que la population n’a pas fini de payer  un lourd tribut en termes d’assassinats, d’emprisonnements et tant d’autres humiliations, les Congolais les plus avertis sont sidérés, voire indignés  par le silence des candidats-président de la République sur  la décision gouvernementale de  majorer le prix du carburant à la pompe, mesure signée récemment par le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika.

Silence

Ce mutisme de la classe politique face à une décision suicidaire et qui vient réduire davantage le pouvoir d’achat d’une population déjà paupérisée, est perçu comme de l’indifférence par une frange de la population,  qui va  jusqu’à y trouver une raison fondée de ne plus croire aux belles promesses  des politiciens congolais prétendant parler au nom du peuple.

La décision du ministre Kapika de majorer encore le prix du  carburant à la pompe est également perçue comme de la trahison par les Congolais, quand on sait que cet homme n’hésitait pas à s’opposer farouchement à une telle mesure lorsqu’il portait la casquette d’opposant. Pour peu qu’on puisse y réfléchir, on se rend compte que certains politiciens congolais prétendant parler au nom du peuple et aimer ce dernier finissent par se contredire.

Comment ne pas fustiger le silence de ceux qui aspirent à diriger la RDC après les élections du 23 décembre prochain face à la nouvelle majoration du prix du carburant à la pompe, quand on sait qu’une telle décision ne manquera pas d’avoir des effets d’entrainement néfastes sur l’économie et sur le vécu quotidien de la population !

Une étude effectuée à ce sujet par l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES), structure fonctionnant au sein de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) révèle d’ailleurs que 40 % de la perte du pouvoir d’achat des Congolais sont imputables à l’augmentation du prix du carburant.

Il sied aussi de noter que l’argument souvent présenté par le gouvernement congolais pour justifier l’augmentation du prix du carburant à la pompe , à savoir la hausse du prix du baril sur le marché international et du prix-frontière est inexplicable et inacceptable. Car la RDC est peut-être le seul pays en Afrique qui ne connaît jamais de baisse  du prix à la pompe, quand bien même il y a baisse du prix du baril.

Pratiques honteuses

De plus, on se rappelle que pendant tout le temps que le professeur Freddy Matungulu a été ministre des Finances, du Budget, et de l’Economie, de 2001 à 2005, le prix du carburant à la pompe n’avait jamais connu de hausse, malgré les nombreuses sollicitations des pétroliers. La vérité, c’est donc que la plupart des ministres qui se succèdent à la tête de l’Economie nationale cherchent à tirer profit d’une hausse, pour s’enrichir sur le dos du contribuable, en faisant le jeu de la profession pétrolière !

  Ces pratiques honteuses devraient donc être dénoncées par tous ceux qui prétendent aujourd’hui parler au nom du peuple congolais et qui promettent d’améliorer ses conditions de vie.

Par DMK

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