Dans le cadre de sa mission de contrôle tant des médias publics que des organisations professionnelles des médias, Chantal Via Masukama, ministre provincial en charge de la communication et médias, a effectué tout dernièrement une descente respectivement à la station provinciale de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), à la direction provinciale de l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et aux sièges provinciaux du Conseil  Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ainsi que de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

A la station provinciale de la RTNC/Kongo Central, plusieurs problèmes liés à son fonctionnement lui ont été soumis. Parmi lesquels celui relatif à la spoliation de la concession de ce média audiovisuel d’Etat. D’une superficie totale de 5 ha en 1997, celle-ci est à ce jour réduite à 2,5 ha seulement.

L’autre moitié ayant été vendue à des particuliers qui y avaient construit des maisons d’habitation. Curieusement, les vendeurs ne sont autres que les agents et fonctionnaires de l’Etat des services ayant la gestion foncière et urbanistique dans leurs attributions ; ceux là même qui sont sensés pourtant la protéger.

Ce qui est encore surprenant et qui interpelle les bonnes consciences, un garage privé fonctionne à ce jour sur ce qui reste de cette concession.                                   Ne pouvant plus tolérer ce genre de choses, Chantal Via Masukama qui est une fille maison pour avoir presté plus de 20 ans à la RTNC et qui tient à améliorer le fonctionnement de ce média d’Etat pour laquelle                                                 elle a toujours accordé une attention particulière a en effet tapé du poing sur la table et, séance tenante, décidé du déguerpissement au plus vite de ce garage jugé trop encombrant. Pour y parvenir, elle a rencontré quelques heures seulement après le Conservateur des titres immobiliers à qui elle a sollicité l’obtention immédiate d’un titre foncier en faveur de la RTNC/Kongo Central pour la sécurisation de la concession de cette dernière.

Autres points soumis à madame le  ministre provincial en charge de la communication et médias sont notamment la problématique de la prise en charge des collaborateurs extérieurs et leur engagement, l’approvisionnement du centre de santé de la RTNC en produits pharmaceutiques, le manque d’un moyen de locomotion digne en faveur du personnel et le remplacement du personnel vieillissant.

A la Direction provinciale de l’ACP, l’entretien que Chantal Via Masukama a eu avec le personnel de ce média public évoluant dans la presse écrite a essentiellement porté sur les finances. A cause de difficile paiement de ses dettes par des tierces, cette agence qui dispose de trois bureaux à travers la province notamment à Matadi, Boma et Mbanza-Ngungu est buttée à de très sérieuses difficultés liées surtout à son fonctionnement. Un coup de pouce de la part de l’autorité provinciale pourra en effet mettre un terme aux tourments que connait cette agence qui revêt une importance particulière.

Au CSAC, l’apport financier du Gouvernorat afin de permettre à cette institution d’appui à la démocratie de remplir comme il se doit sa mission de réguler les médias du Kongo Central a été sollicité par son Coordonnateur.                           Même son de cloche à l’UNPC. Cette structure d’autorégulation et d’encadrement des professionnels des médias du Kongo Central dispose d’un local qui, jadis, était entièrement prise en charge par son Président grâce à la petite dotation que lui allouait le défunt gouverneur de cette province.

Malheureusement, depuis le décès de ce dernier, l’UNPC ne sait plus honorer ses engagements vis-à-vis de son bailleur suite à la suspension de cette dotation par le gouvernorat bien que disposant en bonne et due forme une notification officielle. Conséquence inévitable, elle accumule aujourd’hui des dettes due aux frais de loyer. A cet effet, elle sollicite la magnanimité de l’autorité provinciale, par le truchement de son ministère de tutelle, pour décanter cette situation qui perdure.

L’occasion faisant le larron, le Président de l’UNPC/Kongo Central a également évoqué à l’intention de son hôtesse le problème qu’il a toujours déploré ; lequel a trait à l’importation, par le gouvernorat e province, des journalistes de Kinshasa lors de grandes manifestations organisées par cette dernière pendant que le Kongo Central regorge aussi en son sein des compétences non moins négligeables qui peinent de fois à être utilisées. Le point lié à la carte professionnelle de presse valide n’a pas non plus été oublié. Sur près de 500 journalistes que compte le Kongo Central, près de 50 seulement en détiennent aujourd’hui.

Ce qui est vraiment insignifiant. Chantal Via Masukama qui a prêté une oreille attentive aux préoccupations lui soumises partout où elle est passée a enfin promis de faire tout ce qui sera à son pouvoir pour y remédier dans la mesure du possible. Quant à celles dépassant ses limites, elle dit opter pour le plaidoyer à mener auprès de l’autorité provinciale pour des solutions idoines dans un temps record.

A noter qu’au terme de tout entretien qu’elle a eu dans les différents services visités, elle n’a pas manqué de laisser quelques fournitures de bureaux constituées des rames des papiers duplicateurs et des stylos. Geste qui a été salué par tous les professionnels des médias honorés par sa visite.

Par Dieudonné Muaka Dimbi