Bouchons, inondations, caniveaux bouchés, trottoirs pour piétons envahis

Une certaine tradition africaine soutient que la pluie est source de bénédiction. En RD Congo, plus particulièrement dans la capitale Kinshasa, c’est plutôt le contraire qui semble toujours se vérifier. La précipitation qui s’est abattue hier lundi 8 septembre en début d’après-midi à Kinshasa, loin d’être une pluie diluvienne, quoique précédée d’un vent assez impétueux, a surpris tout le monde par les préjudices inattendus qu’elle a causés.

Les dégâts entrainés en dépit de la faible intensité qui l’a caractérisée durant près de deux heures, n’ont pas été des moindres.  Ville submergée, voirie inondée, caniveaux bouchés, des Kinoises et Kinois mouillés, parcourant de longs trajets à pieds, des câbles électriques arrachés à certains endroits comme à Ngaliema, des trottoirs envahis par des véhicules, bref, un spectacle d’un genre spécial et de très mauvais goût.

L’averse s’est néanmoins montrée clémente envers les Kinois qui n’ont apparemment  enregistré aucune perte en vies humaines.  Qu’on ne s’y méprenne pas pour autant, car ce n’est que le début. La suite pourrait s’avérer dramatique, comme par le passé. Le spectacle doit cependant servir de rappel et d’avertissement à l’autorité urbaine en vue des dispositions utiles.

Rappel de la nécessité, voire de l’obligation pour Kinshasa de se conformer aux normes prescrites de l’urbanisme en ce qui concerne singulièrement le lotissement et la construction des caniveaux, devant être régulièrement entretenus. Après la pluie, le beau temps, dit-on. Mais à Kinshasa, le beau temps se fait toujours accompagner de jérémiades de la part des usagers de la route, avec les propriétaires des maisons d’habitation souvent victimes des intempéries. Décidemment, la pluie d’hier doit servir aussi de leçon. On dit qu’à quelque chose, malheur est bon.

Par GO