Sam Mangwana courronne ses 55 ans de carrière musicale dans « Lubamba »
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Après les tubes « Galo negro » et « No me digas no » qui s’en est suivi, l’artiste musicien international Sam Mangwana est de nouveau sur le marché du disque, vingt ans après, dans l’album intitulé « Lubamba », une manière de courronner ses 55 ans de carrière musicale.
Né à Léopolville (Congo Belge) actuelle ville de Kinshasa (RDC) des parents d’origine Angolaise, Sam Mangwana a débuté sa carrière musicale à Brazzaville en 1963 dans l’orchestre « Los Batchichas ». Meilleur compositeur en 1968, Meilleur chanteur en 1969 et en 1974, Sam Mangwana est incontestablement l’un de meilleurs chanteurs africains au sommet du vedettariat.
L’album « Lubamba » contient huit titres dont « Juventud actual» en feat avec le saxophoniste camerounais Manu Dibango, « Lubamba » le titre-phare, chanté en lingala, sensibilisant les Africains à retourner dans leurs pays faire l’agriculture et l’élevage pour le développement de l’Afrique car l’avenir de leur continent repose sur les travaux de la terre. Et, dans le refrain « Luvuezo » chanté en dialecte Kikongo du San Salvador (Mbanza-Kongo), l’artiste invite ses frères, jeunes et vieux, à construire ensemble, avec prudence, les pays africains, surtout d’être discrets vis-à-vis des étrangers qui partiront un jour.
L’on pourrait auditionner également « J.B Kavungu », « Lokoso ya Nzombo », « Luzingukenovela ko », et deux reprises de deux chansons bien côtées sur les « Hits » de la musique africaine. Il s’agit de « GeorgetaMargory » qui est une replay de son hit « Georgette Eckins », sorti en Côte d’Ivoire en 1978 et « Félicité », la meilleure œuvre de Joseph Kabasele dit Grand Kallé Jeff. Ce disque est produit par les éditions ENDIAMA (Impresa national de deamantesde Angola)
Aujourd’hui, il est au top de sa carrière qui a commencé en 1963 à Brazzaville, après avoir débuté la musique dans de petits groupes du quartier à Ngiri-Ngiri avec son ami le brazzavillois Théo Bitsikou dans les environs du marché Wenze ya Bayaka. Dans l’orchestre Los Batchichas, il est au chant avec Gerard Kazembe et Théo Bitsikou, Dicky Baroza est à la guitare solo. A son retour à Léopoldville, il intègre « Vox Africa » en 1965. Il est au chant avec Ntesa Dalienst et Bombenga, Papa Noël à (guitare solo), Kourayoum (guitare basse), Bosmen au saxophone et Jean à la Trompette.
En 1967, l’orchestre African « Fiesta National » est invité à l’Exposition Universelle de Montréal au Canada. Mangwana y est recruté au chant aux côtés de Rochereau Pascal Tabu et René Kasanda dit « Kare ». Une année plus tard, il se sépare d’avec Rochereau et monte avec son ami Vangu Guvano l’orchestre « Festival des Maquisards » avec l’appui du Capitaine Dénis Ilosono, secrétaire particulier du Président Mobutu. Une année après, Guvano le quitte pour monter l’orchestre « Dua ».
En 1969, l’orchestre connait une scission. Mangwana et Guvano changent la dénomination de l’orchestre en « Festival de Sam et Guvano ». Mais Guvano change d’avis et s’y oppose. Sam tentera désespérément avec Rossignol, José Lando et Rock’A Mambo, mais cette alliance s’est soldée par un échec. En 1971, il est associé dans « Afrizam » par ses amis transfugent de Tabu Ley.
Il s’agit de Pépé Ndombe, Michelino Mavatiku, Willy, Athel, Deyess Empompo et Jean Trompette. En 1972, il est engagé dans l’O.K Jazz de Franco Luambo Makiadi où il récolte un grand succès grâce aux chansons « Cedou », « Djemelasi », « Babeti », « Assitou », « Ntoto », l’interprétation de « Mabele », « Ebale ya Zaire », signées Simaro Masiya « Toyebayo », etc…
En 1975, il rentre dans « Afrisa International ». Puis, en 1977, après moult pérégrinations à Bangui, Yaoundé, Douala, Enugu, Onitsa, Lagos, Cotonou, Accra, il s’établit en Côte d’Ivoire. A Abidjan, il chante avec Théo-Blaise Kounkou. Il ira recupéré ses amis Dizzy Mandjeku, Bopol Mansiamina, Syran Mbenza et Pablo Lubadika à Lomé.
Sur place, il monte l’orchestre « African All Stars » avec ses amis Dizzy Mandjeku, Syran Mbenza, Bopol Mansiamina, Pablo Lubadika, etc. en 1979, il rentre à Kinshasa, et reparte avec Canta Nyboma. En 1980, il s’installe en France dans la région Parisienne, grâce au concours de son producteur Eddy Gustave, le patron des éditions Eddy’Son, où il excella dans la production musicale et à travers le monde entier par des tournées et des festivals.
En 1982, il s’établit à Kinshasa et opte pour l’O.K Jazz. Il compose la chanson « Coopération » et chante « Faute ya commerçant ». En 1984, il monte l’orchestre « Tiers-Monde Coopération » avec le saxophoniste Empompo Loway et le chanteur Ndombe Opetun.
Une année après, il rentre en France. Il éditera encore plusieurs disques et effectuera plusieurs tournées, jusqu’aujourd’hui.L’année dernière les kinois l’on vu au Festival de la Rumba et de l’élégance (FIRE), festival qui a été diffusé le 1er juillet 2018 dans plusieurs chaines congolaise et africaines notamment CNTV, et sur Canal Plus.
Sam Mangwana a présenté l’album « Lubamba » le 31 août et le 1er septembre dernier à Luanda, dans la nouvelle ville « Talatona », la ville des patrons. Lors de ce concert, 10 prix d’accès aux enchères de 100 à 1000 dollars américains, et 300 places de 50 à 500 dollars américains Il est programmé pour un grand concert le 24 novembre 2018 à Bruxelles.