Dispersés à coups de matraques par la police, les manifestants amenés par des mouvements citoyens ont voulu ainsi exprimer leur ras-le-bol face au génocide qui se poursuit à l’Est de la RDC

Après le double massacre des populations civiles perpétré dans le territoire de Beni, au Nord- Kivu, au cours de ce mois de septembre, un collectif de mouvements citoyens a tenté d’organiser hier un sit in devant l’hôtel du gouvernement à Kinshasa pour dire son ras-le-bol face cette série de massacres perpétrés par des rebelles ougandais installés dans la région.  Ce mouvement de protestation a simplement capoté car le lieu ciblé a été quadrillé par des éléments de la police nationale lourdement armés qui ont dispersé les manifestants à coups de matraque.

29 manifestants au total ont été interpellés par les services de sécurité qui les ont relâchés deux heures plus tard. Le mouvement de protestation a été motivé par des massacres récurrents que ne cesse de vivre le territoire de Beni, dans la province du Nord-KIvu.  Ces massacres ont lieu alors que les FARDC et la Monusco sont présentes et suffisamment armés dans cette partie du pays.

Des échos en provenance du Nord-Kivu signalent qu’un autre sit-in est envisagé ce vendredi sur place à Beni, alors que hier jeudi des manifestants ont subi le même sort que leurs collègues de Kinshasa.  Depuis plus d’une décennie, le territoire de Beni est en proie à des attaques armées reccurentes ciblant les polulations civiles et qui ont toujours causé mort d’hommes.

Souvent pour narguer la population locale, la plupart des massacres se déroulent au lendemain d’une visite, dans la région, du Président Joseph Kabila.  Une fois, les tueries ont eu lieu pendant que l’intéressé s’y trouvait !  Les populations locales estiment que le moment est plus que venu pour que le gouvernement prenne toutes les dispositions, afin que pareilles attaques ne se reproduisent plus.

Par GO