La RDC, grande absente de la 3ème réunion UA-ONU-EU, à New-York
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Ces trois instances internationales réffirment leur engagement de voir le Congo-Kinshasa tenir les élections transparentes, inclusives pacifiques et crédibles à la fin de cette année
La troisième réunion trilatérale Union Africaine (UA), l’organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union Européenne(EU), a eu lieu le 23 septembre 2018 à New-York, siège des Nations Unies, à l’occasion l’Assemblée Génrale des Nations Unies, malgré l’absence de la République Démocratique du Congo.
C’était en présence de Jean-Claude Juncker, président de la Commission de l’UE, Federica Mogherini,Haute représentante de l’UE pour la politique extérieure, Moussa Faki Mahamat, président de la Commision de l’UA, Smail Chergui, commissaire pour la Paix et la sécurité à l’UA ainsi qu’Antonio Guterres , le chef de l’ONU , Amina J. Mohamed, vice-SG de l’ONU, Samata Cessouma, commissaire aux affaires politiques Minata.
Ils ont discuteì de l’actuelle coopeìration entre les trois organisations et de la manieÌre de mieux coordonner leurs efforts afin de faire face aux deìfis mondiaux contemporains. Les personnalités se sont convenues que la paix, la stabiliteì et la seìcuriteì sont essentielles non seulement pour garantir un niveau de vie suffisant pour tous les citoyens, mais eìgalement pour attirer les investissements neìcessaires aÌ une croissance durable et inclusive. Plusieurs dossiers ont été traités au cours de cette réunion de haut niveau.
S’agissant de la RDC, dont la délégation congolaise a boycotté la rencontre, ces trois instances internationales ont reaffirmé leur engagement de voir le Congo-Kinshasa tenir les élections transparentes, inclusives , pacifiques et crédibles à la fin de cette année.
Du coté de Kinshasa, le Conseiller en charge des questions diplomatiques de Joseph Kabila, Barnabé Kikaya Bin Karubi a fait savoir à la presse que la RDC n’était pas associée à l’organisation de cette rencontre. D’où le refus de sa participation.
« De plus, les trois organisations s’efforceront eìgalement d’agir de fac’on concerteìe pour aborder les situations politiques complexes et soutenir les processus deìmocratiques. Etant donneì l’importance de la stabiliteì de la Reìpublique Deìmocratique du Congo (RDC) pour l’ensemble de la reìgion les trois organisations reìaffirment leur engagement en faveur du soutien aÌ des eìlections transparentes, inclusives, pacifiques et creìdibles pour la fin 2018 », peut–on lire dans le communiqié final sanctionnant la rencontre.
Depuis la fin de mandat constitutionnel de Joseph Kabila en décembre 2016, les pressions, tant au niveau national qu’international s’accentuent sur le régime de Kinshasa pour la tenue d’élections crédibles et inclusives, augurant le départ de l’actuel chef de l’Etat. C’est ainsi que des rencontres de haut niveau se tiennent par ci par là pour voir comment sortir la RDC de cette situation.
Dans plusieurs déclarations faites par l’ONU, l’UE et l’UA en rapport avec la situation politique en RD Congo, ces instances en appellent tojours à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, obtenu grâce aux bons offices des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO).
Une rencontre annuelle
La troisième réunion trilatérale UA-ONU-EU est une rencontre entre les hauts responsables des trois organisations qui se tient au moins une fois par an, pour faire le bilan des progrès réalisés et explorer de nouveaux domaines de Coopération.
A chaque rencontre, les hauts responsables de l’UA, ONU et UE reflechissent sur la manière d’assurer la présictibilité , la durabilité et la flexibilité du financement des opérations de maintien de la paix menées par l’UA, autorisées par et sous l’autorité du Conseil de sécurité, en vertu du chapitre VIII de la charte des Nations Unies.
Diverses situations sur le continent ont été débattues par ces trois organisations, qui entendent renforcer leurs efforts conjoints pour soutenir le processus politique d’ensemble et la mise en œuvre du Plan de Transition en Somalie, et pour eìlaborer un cadre d’engagement conjoint en Reìpublique centrafricaine.
Sur la Libye, les hauts responsables ont discuteì de la situation preìoccupante preìvalant actuellement sur le terrain. Ils ont convenus de travailler en eìtroite coopeìration avec les acteurs libyens sur le principe de l’organisation d’une confeìrence de paix et de reìconciliation, en preìlude aÌ la tenue d’eìlections leìgislatives et preìsidentielles transparentes et pacifiques.
Renforcer leurs efforts conjoints pour soutenir le processus politique
Les trois organisations continueront aÌ travailler eìtroitement ensemble pour soutenir les pays du Sahel, en ligne avec leurs strateìgies respectives. De meme, elles entendent associer leurs partenaires et mobiliser les ressources neìcessaires pour soutenir la stabilisation à long terme de la reìgion du Sahel.
A ce titre, elles ont promis de poursuivre leurs efforts conjoints aux coteìs du G-5 Sahel, de la CEDEAO et des autres entiteìs reìgionales. En outre, elles continueront de travailler en conformiteì avec les deìcisions pertinentes du Conseil de Paix et de Seìcuriteì de l’Union Africaine, les conclusions du Conseil de l’Union europeìenne et des reìsolutions du Conseil de seìcuriteì des Nations Unies en vue de l’opeìrationnalisation pleine et entieÌre de la Force conjointe du G-5 Sahel.
Par GKM