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Pour fédérer les connaissances sur les violences sexuelles : Ouverture de la Chaire Mukwege à l’Université de Liège

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Pour fédérer les connaissances sur les violences sexuelles : Ouverture de la Chaire Mukwege à l’Université de Liège

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L’Université de Liège (ULiège) vient de créer  une Chaire internationale dédiée aux violences sexuelles subies par les femmes et filles en situation de conflits en, nommée Chaire Mukwege. L’objectif est de cette chaire de développer les recherches interdisciplinaires en la matière, de fédérer les connaissances et de promouvoir les résultats de ces recherches, a indiqué  Véronique De Keyser, députée européenne honoraire et présidente de l’ASBL belge « Les enfants de Panzi et d’Ailleurs » assurant un suivi psychologique aux enfants victimes de violences sexuelles dans les conflits.

Gynécologue de renom, le docteur Denis Mukwege surnommé « L’homme qui répare les femmes »,  est aussi connu sur le plan international pour son action en République démocratique du Congo auprès des femmes victimes de violences sexuelles. Spécialisé en chirurgie reconstructive, il opère ces femmes au sein de l’hôpital de Panzi  à Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Ayant pris conscience du fait que la chirurgie ne suffit pas pour permettre à une victime meurtrie de se reconstruire, le Dr Denis Mukwege a amorcé les premiers contacts en 2013 avec des médecins du CHU de Liège, dans le but de mettre sur pied des programmes de coopération, notamment en matière de suivi psychologique.

« Avant l’intervention, nous assurons une prise en charge psychologique à ces patientes qui n’arrivent pas à accepter ce qui leur est arrivé et qui ont juste envie de mourir. On les suit même après leur retour dans leur village pour voir l’évolution. Ces femmes utilisent des expressions comme « on m’a tuée » qui montrent bien à quel point elles estiment ne plus avoir d’identité. Et si elles n’ont plus d’identité, elles n’ont plus de place dans la société », a témoigné le Dr Mukwege, présent  à Liège pour recevoir le titre de Docteur honoris causa de l’Université de Liège.

Fédérer les connaissances sur les violences sexuelles

La Chaire Mukwege, qui vise notamment à fédérer les connaissances dans le domaine des violences sexuelles à l’égard des femmes, rassemblera diverses universités belges et africaines. Des contacts sont en cours avec d’autres universités des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de France.  « La volonté est d’organiser un grand symposium par an. Le premier se tiendra à Liège en novembre 2019. Puis ce sera au tour d’une autre université partenaire », précise le professeur Adélaïde Blavier, qui dirige le centre d’expertise en psychotraumatismes et psychologie légale d’ULiège.
L’idée est que ce symposium se déroule une fois tous les trois ans en Afrique, a –t-il souligné.

Une notoriété qui dépasse les frontières de la RDC

Détenteur aujourd’hui de plus de 40 prix et quatre fois retenu parmi le trois candidats favoris pour le prix Nobel de la paix, le Dr Denis Mukwege a une notoriété qui dépasse les frontières  de la RDC. Il a vu défiler à l’Hôpital de Panzi Valérie Truvlerd, compagne de l’ancien président français , François Hollande, Jill Biden, épouse de l’ancien vice président- américain, Joe Biden , Amina Bengigue, ancienne ministre français à la Francophonie, Zeid Ali , ancien Haut commissaire aux Nations Unies aux Droits de l’Homme, Didier Renders, Vice – premier ministre et ministre Belges des Affaires Etrangères,  Russ Feingold, ancien envoyé spécial de l’Administration Obama dans la Région des Grands Lacs,  Ramayade, alors secrétaire d’Etat français.

Malgré les nombreux prix reçus et ses rencontres avec les grands de ce monde, le Dr Denis Mukwege  garde toujours son humilité  envers Dieu et avec ses semblables. Pourtant, il figure parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde, d’après le journal américain New York Times.

Par GKM

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